Côte d'Ivoire : Le Salon du palmier et du caoutchouc révèle l'entrepreneuriat agricole comme l'actuel espoir économique
Le commissaire du salon (Ph KOACI)
Animation de stands, conférences, panels et rencontres ont animé la deuxième édition du Salon Ivoirien du Palmier et du Caoutchouc Africain (SIPCA) qui s'est déroulé du 7 au 8 juillet 2023 au foyer polyvalent de Gagnoa.
Le thème retenu pour cette deuxième édition du SIPCA a été : « Lutte contre le chômage et le changement climatique »
Selon le président de L'ONG SOS Jeunesse et par ailleurs commissaire général de ce Salon, Koré Mahi Paulin a révélé aux panelistes et aux différents visiteurs du SIPCA que l'agriculture est le nouveau secteur pourvoyeur d'emploi en Côte d'Ivoire.
« Jeunes, ne nous trompons plus. Hier, l'État envoyait ses enfants à l'école pour leur offrir de l’emploi. Après, il y a eu ce moment où l'État envoyait ses enfants à l'école et les confiait aux privés pour les embaucher. Aujourd'hui, l'État est about. Le jeune va désormais à l'école pour se trouver lui-même un emploi. Ce qui n'est plus évident. Actuellement, le secteur qui offre massivement de l'emploi en Côte d'Ivoire, est l'entrepreneuriat agricole. Si tu acceptes de te salir en plantant ton palmier à huile et ton hévéa, c'est sûr d'avoir chaque mois ta production qui te donnera de l'argent. Aujourd'hui, un planteur qui a près de 10 hectares de palmier à huile, a plus d'argent mensuel qu'un haut cadre de la fonction publique. Avec le changement climatique qui menace de tous côtés, l'hévéa vient comme un véritable mécanisme de reboisement. Je vous encourage à vous y mettre pour sortir du chômage », a fait savoir ce responsable juridique qui a tout abandonné pour se donner à la production du palmier à huile et à l’hévéaculture.
Le délégué régional du conseil hévéa-palmier du Gôh Keita Amadou, a profité de l'occasion pour rassurer les différents acteurs de la filière que désormais les ponts bascules porteront des stickers et les acheteurs du palmier et de l'hévéa seront officiellement connus pour éviter que les vaillants paysans qui devraient être considérés comme des entrepreneurs, pourvoyeurs d'emplois et de ressources financières en Côte d'Ivoire continuent d'être grugés.
C'est justement pourquoi le conférencier, Evariste Koffi Kouadio qui a donné une communication sur la formalisation des projets agricoles, n'a pas apprécié que la quasi-majorité des structures de jeunesse de la région du Gôh, n'ait pas participé massivement à ce salon qui représente une véritable plate-forme d'opportunité pour les jeunes de la Côte d'Ivoire en général et particulièrement pour ceux de la région du Gôh.
Plusieurs structures de financement de projets dont le projet de développement des chaînes de valeurs vivrières initié par la Banque Mondiale qui finance à plus de 90 % les projets agricoles des jeunes et des femmes âgés de moins de 40 ans qui n'excèdent pas les 54 millions de francs CFA et à plus de 80 % les projets des femmes et des jeunes âgés de plus de 40 ans qui n'excèdent pas non plus 54 millions de francs CFA.
L'occasion a été belle pour l'une des plus grandes coopératives de palmier à huile de la Côte d'Ivoire, venue de Divo, de partager son expérience avec les participants. Plusieurs représentations de phytosanitaire ont participé à la deuxième édition du salon ivoirien du palmier et du caoutchouc africain pour former les producteurs à l'entretien et de la protection de leurs plantations contre les différentes maladies qui les détruisent.
Espérons que la troisième édition du SIPCA, l'élève à un palier supérieur, à tel point que ce salon représente désormais cette véritable vitrine de promotion de toutes les potentialités agricoles et économiques de la région du Gôh.
Donatien Kautcha, Abidjan
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