Dr Omar Touray et Mme Suzi Carla Barbosa, la présidente du Conseil de médiation et de sécurité (ph)

La 50è session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité (CMS) de la CEDEAO au niveau ministériel s'est tenue à Bissau en Guinée Bissau, le 05 juillet 2023, avec un accent sur les questions actuelles affectant la situation politique et sécuritaire dans la sous-région.

La a réunion s'est déroulée au milieu de la lenteur des processus de transition vers la démocratie au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, les trois États membres de la CEDEAO qui ont connu des changements anticonstitutionnels de gouvernement au cours des trois dernières années.

Une autre préoccupation affectant la CEDEAO est la récente décision du Conseil de sécurité de l'ONU de retirer les forces de maintien de la paix de la MINUSMA au Mali à la demande des autorités maliennes.

À cette évolution s'ajoutent l'escalade du terrorisme et les problèmes humanitaires qui en découlent au Sahel (Mali, Burkina Faso et Tchad) qui s'étendent lentement aux parties nord des pays côtiers d'Afrique de l'Ouest, dont le Togo et le Bénin.

Dans son allocution de bienvenue, le président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray a souligné que la sous-région est toujours confrontée à divers défis complexes qui continuent de menacer la paix et le progrès mais a relevé des efforts qui se font au Burkina Faso, en Guinée et au Mali vers le rétablissement de l'ordre constitutionnel.

Pour sa part, la présidente du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO et ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, Mme Suzi Carla Barbosa a souligné que les Etats membres ont la responsabilité de surveiller et d'exiger le respect des mécanismes de la CEDEAO qui garantissent la pérennité des valeurs de la démocratie et de la bonne gouvernance, en particulier le Protocole relatif au Mécanisme de prévention, de gestion et de résolution des conflits, de maintien de la paix et de sécurité, et le protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Pour une bonne exécution de ces valeurs démocratiques, Mme Barbosa a noté l'importance de mobiliser les efforts autour du financement et de l'opérationnalisation du Plan d'action contre le terrorisme 2020-2024 et a exhorté les États membres à redoubler d'efforts pour renforcer la résilience et l'adaptabilité des États membres. , à travers des politiques communautaires volontaristes, urgentes et durables.

Recommandations

Selon une source proche du dossier, le rapport final du CMS qui recommande entre autres la mise en place d'une force régionale de lutte contre le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement, sera examiné par le sommet des Chefs d’’Etats et de gouvernement de la CEDEAO le dimanche 09 juillet à Bissau.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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