L'ex-Premier ministre Moussa Mara

Deux semaines après la demande de retrait de la Minusma , l'ancien premier ministre demande des réponses aux autorités maliennes sur la manière dont elle compte combler le vide.

Alors que les interrogations sont grandes au sujet du devenir du Groupe russe Wagner en raison de l'actualité, dans un pays au niveau sécuritaire très fragile, l'ancien Premier ministre malien Moussa Mara s'interroge sur comment la junte au pouvoir réussira à combler le vide, posé par le départ de la Minusma, finalement approuvé à contrecœur par l'ONU.

Dans un communiqué, Moussa Mara, du parti Yelema dit prendre acte de cette décision « incontestablement souveraine » et « historique », qui pose de nombreux « défis ». 

«À la demande du Gouvernement malien, le conseil de sécurité a décidé de mettre fin au mandat de la MINUSMA au titre de la résolution 2640 à compter du 30 juin 2023. Cette décision de nos autorités, incontestablement souveraine, nous place aujourd’hui, plus que jamais, face à notre destin.», a-t-il déclaré.

Présente depuis dix ans, l'ex-premier ministre reconnaît le rôle joué par la mission multidimensionnelle , poussée vers la sortie par les autorités de Bamako.

« Ce moment est aussi celui des défis pour notre peuple et pour nos autorités. La MINUSMA, en dépit des reproches qui lui ont été adressés tout au long de ces années, a néanmoins joué un rôle important dans cette période critique de notre histoire qu’il convient de saluer.», a-t-il souligné.

La question reste à savoir sur comment les autorités comptent désormais combler le vide, notamment sur le plan sécuritaire et notamment dans le nord, où se trouve l'essentiel des bases militaires de la Minusma.

« Dans cette optique, il est fortement recommandé, voire impératif, que nos autorités nous rassurent en communiquant aussi vite que possible sur leur plan de mitigation des risques liés à cette décision souveraine et historique. », a-t-il déclaré.

Bamako a exigé le retrait sans délai de la Minusma par le Mali, une décision finalement approuvé à l'unanimité par le  Conseil de sécurité de l’ONU.

La mission a jusqu'à six mois pour plier bagage au Mali, un délai contesté par Bamako.