Liberia : Taylor perd son procès contre le gouvernement, pas de pensions et droits à la retraite
Charles Taylor (ph)
L’ancien Président libérien, Charles Taylor, qui purge une peine de 50 ans de prison pour crimes de guerre, ne va pas bénéficier des émoluments et droits à la retraite auprès du gouvernement libérien.
La Cour de justice de la CEDEAO a, dans son jugement rendu le 9 juin dernier, qualifié la plainte de Taylor de « non fondée » et a déclaré que le gouvernement libérien n'a pas violé son droit à la retraite.
Monrovia a donc remporté le procès contre Taylor qui a prié la Cour d'ordonner à la République du Libéria de lui payer sa pension et d'autres avantages pour 20 ans après sa démission controversée du pouvoir en 2003.
Jugement
Dans son jugement, la Cour a statué que les inculpations et la condamnation de Taylor signifient qu'il ne s'est pas honorablement retiré dans la vie privée car son droit et sa liberté sont confinés en prison.
En raison des évènements qui ont conduit l’ancien Président libérien à se retirer des affaires, la Cour de justice de la CEDEAO a déduit que « Taylor n'a pas démissionné honorablement…» car il a été reconnu coupable et condamné pour la commission d'un ou plusieurs crimes.
Avant le verdict, le défendeur qui est la République du Libéria, a fait valoir que Taylor n'avait pas pris sa retraite honorablement, mais avait été contraint de quitter ses fonctions, puis poursuivi et condamné. Il a soutenu que l'ancien Président ne bénéficie pas des droits prévus par la loi du 6 juillet 1978.
Plainte de Taylor
À l’origine de sa plainte, Taylor a accusé et assigne le gouvernement libérien à la Cour de justice de la CEDEAO pour avoir violé ses droits humains en lui refusant une pension et d'autres avantages. Il a expliqué avoir démissionné volontairement et honorablement le 11 août 2003 en tant que Président et avait quitté le Libéria en vertu de « l'Accord de paix global d'Accra ».
Il a soutenu la paye de la pension de retraite est régie par la loi et le non-respect par le gouvernement des dispositions de la loi constitue une violation de ses droits tels que garantis par l'article 14 de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Il a ajouté que le fait que le gouvernement ne fournisse pas de personnel, de sécurité et de transport à sa femme et à ses enfants pour le reste de leur vie constitue également une violation.
Rappelons que la situation politico-militaire qui prévalait dans le pays à l’époque avait forcé d’une manière l'ancien Président a négocié un arrangement en vertu duquel il a démissionné et partira en exil au Nigeria. Là, il sera arrêté sur renseignements au moment où il tentait de fuir et envoyé en jugement devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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