Le ministre Foli-Bazi et l’opposant Francis Pedro (ph)

La supposition de certains observateurs selon laquelle l’opposition au Togo est devenue absente voire inexistante sur la scène socio-politique ravive les débats à tel enseigne que des voix se font font entendre.

A la récente déclaration du 04 juin du ministre de l’Environnement et des ressources forestières Foli-Bazi Katari, selon laquelle le parti UNIR au pouvoir serait préoccupée par la faiblesse de l’opposition togolaise, un ténor de l’opposition en la personne de Francis Pedro Amuzun vient de démontrer le contraire.

Le dernier à relancer ce débat dans le pays le 19 juin 2023 et ce en guise d’une contre réaction est l’opposant Amuzun qui a cherché à prouver le contraire de ce qu’avait affirmé le ministre Katari. En demandant la cause de l’opposition, Amuzun a soutenu qu’il a « bel et bien une opposition forte au Togo et c’est l’immense majorité des Togolais et des Togolaises qui sont fondamentalement contre la manière dont ils sont gouvernés… ».

Au départ, le ministre de l’Environnement qui est un cadre du parti UNIR a, de par ses constats, déclaré sur une radio de la place que « S’il y a un parti qui est préoccupé par la situation actuelle que traversent les formations de l’opposition, c’est bien UNIR. Le chef de l’État a toujours dit qu’on ne peut pas danser et s’apprécier soi-même. Et donc, il a toujours voulu avoir en face une opposition forte. Mais hélas… ».

Si le constat du membre du parti UNIR semble se justifier par la situation qui prévaut dans certains partis d’opposition comme l’Union des Forces de Changement (UFC), le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), sa déclaration n’est pas restée sans suite> L’opposant Amuzun a tenté de lui prouver le contraire a son adversaire politique qu’il a amicalement appelé « camarade de banc ».

Dans sa contre réaction, Amuzun a fait entendre que « Que cela vous plaise ou non, M. Foli-Bazi, il y a bel et bien une opposition forte au Togo et c’est l’immense majorité des Togolais et des Togolaises qui sont fondamentalement contre la manière dont ils sont gouvernés par vous ».

Par ricochet aux entraves que subirait l’opposition, il a poursuivi qu’« il y a une opposition ferme et déterminée devant vous, celle que vous tentez de détruire par des artifices malveillants…».

Au regard de ces deux réactions et dans l’intérêt de tous, il urge souligner que la survie de l’opposition dans le pays, loin de profiter à ses tenants, est au-delà un baromètre pour le pouvoir afin d’évaluer sa gestion des affaires.

De l’avis d’un leader politique à la retraite, il serait salutaire que chaque bloc politique, pouvoir et opposition dans sa multitude, et même les groupes apolitiques fassent un bilan de la marche démocratique de ces 30 dernières années afin de tirer les leçons qui s’imposent. De là, ils pourront mieux se repositionner, mieux planifier leurs actions dans l’intérêt supérieur des populations et pour le développement du Togo.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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