Le Premier ministre burkinabè Joachimson Appolinaire Kyelem de Tambela a estimé ce mardi devant l'assemblée législative de Transition (ALT) qu'on « ne peut pas faire des élections sans la sécurité ». 

Interrogé lors de son discours sur la nation par un député sur la tenue des élections devant mettre fin à la transition, le premier ministre s'est voulu clair : « Il faut dire que pour moi, y'a pas d'élections sans sécurité. On ne peut pas faire des élections sans la sécurité ». 

« Ceux qui veulent des élections rapides, même demain nous pouvons l'organiser s'ils assurent la sécurité du Burkina Faso. Même demain nous sommes prêts s'ils assurent la sécurité des paysans, des électeurs, des organisateurs des élections et s'ils nous garantissent qu'il y'aura pas de perturbations, nous sommes prêts », a déclaré le chef du gouvernement. 

 « Donc, ceux qui sont pressés d'aller aux élections, qu'ils nous aident à garantir la sécurité le plus tôt possible. Et nous on organise les élections et on vous remet vos affaires. C'est tout », a-t-il tranché. 

Selon le premier ministre, la condition pour la tenue des élections c'est d'«être sûr que tout le monde va participer, une grande majorité sinon ce sera des élections aussitôt contestées ». 

 « Si on organise des élections actuellement, alors qu'une partie du territoire est inaccessible, on va dire que celui qui sera élu est mal elu », a ajouté Me Kyélem de Tambela. 

 « Si vous avez une baguette magique qui peut nous assurer la sécurité le plus tôt possible, on organise les élections. C'est notre objectif», a-t-il martelé, affirmant que « nous sommes garants de la sécurité des Burkinabè et de l'intégrité de notre territoire».

Selon le calendrier arrêté de commun accord avec les forces vives et la communauté internationale, le Burkina Faso doit organiser ses élections en juillet 2024 pour mettre fin à la transition ouverte après deux coups d'Etat 

Boa, Ouagadougou