Le Président de transition Mahamat Idriss Déby a accordé une nouvelle grâce mercredi à une nouvelle vague de 67 personnes condamnées pour leur participation à une manifestation interdite le 20 octobre 2022, et 11 autres pour un "coup d'Etat" déjoué en décembre, selon N'Djamena.

Selon le décret du 24 mai 2023, une grâce présidentielle a été accordée aux personnes jugées et condamnées suite à l’audience foraine à Korotoro par la chambre criminelle de la cour d’appel de N’Djamena.

Ainsi, les manifestants du 20 octobre 2022, jugés et condamnées lors de l’audience foraine de Korotoro du 08 au 09 mai par la Chambre criminelle de la Cour d’Appel de N’Djamena délocalisée et le Tribunal de grande instance de N’Djamena en audience délocalisée à Korotoro, bénéficient de la grâce présidentielle.

Il s’agit des dernières personnes encore détenues dans le cadre des manifestations réprimées du 20 octobre 2022 au Tchad.

 Leur grâce survient après la libération fin mars de quelque 260 autres qui avaient déjà bénéficié de la grâce présidentielle, après avoir été condamnés dans une procédure de flagrance.

Ils avaient été reconnus coupables des faits « d’atteinte à l’ordre constitutionnel, participation à un mouvement insurrectionnel, attroupement non autorisé, assassinat, coups et blessures volontaires, incendie volontaire, destruction des biens, violence et voies de faits. »

Ce jour noir du 20 octobre, une cinquantaine de personnes ont été tuées et au moins 300 blessés enregistrés dans un mouvement de colère contre la prolongation de la transition militaire conduite par le fils du défunt président Idriss Déby Itno.