En 1994, au Caire, en Égypte, la Côte d'Ivoire, à l'instar de tous les pays du monde, a adopté un programme d'action sur la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD).

Il s'agit d'un programme d'action qui prend en compte un certain nombre de mesures en matière de développement. Ces mesures touchent des secteurs comme la santé, l'éducation, la protection de la femme, la jeunesse et toutes les questions liées au bien-être des populations dans leur ensemble.

Près de 30 ans après, comment peut-on évaluer la mise en œuvre de ce programme d'action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD+30) ?

C'est dans la perspective d'une réponse à cette interrogation que l'Office National de la Population (ONP) sous le couvert du ministère du Plan et du Développement, avec l'appui du Fonds des Nations Unies pour la Population, initie depuis ce mardi 16 mai 2023 à Abidjan, des concertations nationales, en vue d'élaborer un rapport national d'examen des progrès de la mise en œuvre de la CIPD+30.

Ces concertations qui se dérouleront jusqu'au mercredi 17 mai 2023, réunissent, en ce moment, des ministères sectoriels comme ceux du Plan et du Développement, de la Santé, de l'Éducation Nationale et de l'Alphabétisation, de la Femme, la Famille et l'Enfant, de la Jeunesse, de l'Enseignement Technique, de la Justice, des Transports et des Affaires Étrangères. À ces ministères s'ajoutent des Institutions, des partenaires au développement et des collectivités et organisations de la société civile.

Au nombre de 49, les participants apporteront leurs contributions en vue de l'élaboration du rapport national de revue de la CIPD+30. Pour Moustapha Hinin, le Directeur général de l'Office National de la Population (ONP), la Côte d'Ivoire, depuis 2011, a fait d'énormes progrès dans la mise en œuvre de la CIPD+30.

"Notre pays a fait beaucoup d'avancées. Depuis 2011, la Côte d'Ivoire est entrée dans un processus de planification de son développement à travers les différents plans de développement (PND), qui intègrent pratiquement tous les objectifs identifiés dans le cadre du programme d'action de la CIPD adoptés au Caire", a-t-il noté.

De façon concrète, il a relevé " qu'au niveau de la santé maternelle, de 614 décès pour 100.000 naissances, nous sommes passés à 385 décès pour 100.000 naissances. Au niveau de l'éducation, avec la loi sur l'école obligatoire, la scolarisation de la jeune fille s'est considérablement améliorée. S'agissant des violences basées sur le genre, le ministère de la femme et de la famille mène beaucoup d'actions sur le terrain et tout cela a permis à notre pays de juguler ces violences. Des avancées importantes ont également été enregistrées sur l'emploi des jeunes et l'autonomisation financière des femmes", a-t-il énuméré, non sans reconnaître que de nombreux défis restent encore à relever.

" L'année prochaine, le programme d'action de la CIPD aura 30 ans. Il faut donc que notre pays puisse présenter ce rapport au niveau mondial, pour que le monde entier comprenne que notre pays a fait beaucoup d'efforts, avec l'appui de ses partenaires techniques et financiers comme le Fonds des Nations Unies pour les Populations (UNFPA)", a-t-il indiqué.

Wassimagnon