Mali : Massacre présumé de Moura, Bamako réagit à un rapport «biaisé» de l'ONU
Abdoulaye Maiga, à une tribune de l'ONU
C'était prévisible. Les autorités maliennes ont rejeté sans tarder à un rapport de l'ONU accusant l'armée et ses supplétifs russes du massacre d'au moins 500 personnes à Moura, dans le centre du pays.
Un rapport accablant des Nations unies faisait état d’un très lourd bilan humain après le raid de l’armée malienne et des paramilitaires russes de Wagner dans ce village en 2022.
Au moins 500 personnes parmi lesquelles figurent des femmes, des enfants auraient été tuées, selon le tableau sombre présenté par le bureau des droits de l'homme des Nations unies.
Par la voix de son porte-parole du gouvernement, Abdoulaye Maiga, le gouvernement a rejeté ces accusations basées, selon lui, sur des témoignages fictifs.
"Le gouvernement de transition dénonce avec véhémence ce rapport biaisé qui est basé sur un récit fictif et ne répond pas aux normes internationales établies", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Abdoulaye Maiga.
Abdoulaye Maiga a déclaré qu'une enquête de l'État sur d'éventuelles violations des droits de l'homme pendant l'opération est toujours en cours, mais assure qu'aucune perte n'a été enregistrée du côté des civils.
"Aucun civil de Moura n'a perdu la vie lors de l'opération militaire. Parmi les morts, il n'y avait que des combattants terroristes et toutes les personnes arrêtées ont été remises à la gendarmerie", a-t-il déclaré, soulignant l'engagement des autorités en faveur de la protection des droits de l'homme.
Au pouvoir depuis 2020, la junte a rompu, rappelons-le, une alliance de longue date avec la France et s'est tournée militairement et politiquement vers la Russie à partir de 2021.
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