Katinan devant la presse ce jeudi au siège du PPA-CI (Ph KOACI)

Justin Koné Katinan, porte-parole du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a animé ce jeudi 27 avril 2023, au siège du parti de Gbagbo, la traditionnelle « Tribune du PPA-CI », comme sur place constaté par KOACI.

À ce seizième numéro de cette tribune dédiée à se prononcer sur des sujets d’actualité, le candidat du PPA-CI pour les élections municipales dans la commune de Port-Bouët a évoqué deux sujets majeurs à savoir le bilan du dialogue politique et le décryptage du message devant le Parlement du chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Avant d’aborder le sujet du jour, Justin Koné Katinan a expliqué pourquoi son parti n’a pas pu présenter des candidats dans toutes les localités du Nord.

Il a justifié ce fait que la réconciliation est loin d’être effective en Côte d’Ivoire. Pour lui, y a encore des personnes politiques qui rêvent de se constituer un sanctuaire politique dans des localités et qui empêchent les autres.

« Le RHDP qui a acquis le pouvoir par la violence et qui entend contenir ce pouvoir par la violence se donne tous les moyens. Qui ne se souvient pas que le vice-président Stéphane Kipré a été empêché de faire une réunion public dans des régions du nord. C’est l’institutionnalisation de la violence comme mode en Côte d’Ivoire qui est le problème. Pour nous, cette situation témoigne du recul de la démocratie », a justifié Katinan sur le fait que son parti n’ait pas présenté des candidats aux élections régionales et municipales dans toutes les localités du nord.

Koné Katinan, a expliqué que le dialogue politique avec l’opposition s’est effrité après « le mandat extra-constitutionnel du chef de l’Etat en 2020 ».

Se basant sur des résolutions de la 5e phase du dernier dialogue politique, Katinan affirme que le Gouvernement ivoirien accorde très peu d’intérêt à la décrispation de l’atmosphère politique en Côte d’Ivoire.

Le porte-parole du PPA-CI a fait savoir que tout le monde reconnaît qu’il y a un problème au niveau de l’appareil judiciaire en Côte d’Ivoire.

« Pour nous, pour qu’il y ait la démocratie en Côte d’Ivoire, il faut que l’appareil judicaire ne soit pas un organe militant. Les récents événements nous démontrent notre position sur la question des cas de déni de justice », a clamé l’ancien ministre de Gbagbo.

Katinan a pris l’exemple des violences observées lors de la visite de Laurent Gbagbo dans la région de la Mé.

« Dans un Pays de justice, ces personnes qui se sont filmées et ont allégué avoir agi pour le compte du Premier ministre Patrick Achi ne peuvent pas être en liberté », a-t-il affirmé Katinan qui est revenu aussi sur l’empêchement de la réunion publique de Stéphane Kipré à Kani.

Le porte-parole du PPA-CI a également pris l’exemple de la descente musclée des militants du RHDP au domicile de Marie Odette Lorougnon. « C’est le déni de justice qui encourage la violence politique », ajoute Katinan.

Enfin, le candidat du PPA-CI pour les élections municipales dans la commune de Port-Bouët a dénoncé un déséquilibre dans le découpage électoral en Côte d’Ivoire. Pour Katinan, ce découpage n’est pas basé sur des réalités objectives. Katinan a conclu pour dire que le découpage électoral actuel est favorable au Parti présidentiel qui se l’est taillé pour avoir un avantage électoral.

Jean Chrésus, Abidjan