Un chef supérieur Tikar (Ph)

Au Cameroun, les Tikar, un peuple à la culture séculaire qui est établi dans les régions du Centre, de l'ouest, de l'Adamaoua et du Nord-ouest, s'estime marginalisé.

Ses principaux chefs traditionnels, accompagnés de députés, conseillers municipaux et régionaux, ont rencontré le Premier ministre jeudi dernier.

Ils ont remis un mémorandum au chef du gouvernement camerounais destiné au Président de la République.

Mal-être

Dans leur mémorandum adressé au Président Biya, les Tikar ont dénoncé leur "exclusion" de la haute administration.

Partout où ils sont établis, il leur est "rappelé qu'ils ne sont pas chez eux", font ils savoir.

"Ce mal-être est vécu jusque dans leur chair, presqu'au quotidien", indiquent ils.

Aussi réclament ils au pouvoir, la création de nouveaux départements qui seront leurs territoires, la construction des routes et de ponts ; ainsi que la promotion des fils et filles Tikar dans la haute administration.

 "Je me ferai fort de transmettre dans les plus brefs délais ce mémorandum à son illustre destinataire car le Cameroun est Un et indivisible", a réagi le PM camerounais.

La marginalisation des Tikar n'est pas un cas isolé.

Plusieurs groupes ethniques estiment être marginalisés par le pouvoir de Yaoundé dont les postes clés au sein de l'administration se transmettent désormais de père en fils. 

Une situation qui est une véritable bombe à retardement au Cameroun.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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