Côte d'Ivoire : Indemnisation des victimes des déchets toxiques, l'UNAVDT-CI met fin à sa relation contractuelle avec Fadiga & Co
Vingt-quatre (24) associations ont commis le cabinet d’Avocats de droit Anglais dénommé « FADIGA & CO » aussi dénommé Harding Mitchell Solicitor pour les assister à monter le dossier et à représenter les victimes des déchets toxiques devant une juridiction d’un pays d’Europe où TRAFIGURA a son siège social.
Maître Kalilou Fadiga n'est plus l'avocat de l'UNAVDT-CI, la faîtière des associations des victimes des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire, presidée Yao Pipira Denis. Par courrier recommandé dans les règles applicables, l'UNAVDT-CI informe l'opinion nationale et internationale, l'ensemble des partenaires au dossier qu’elle a mis fin à sa relation contractuelle avec Maître KALILOU FADIGA.
«En conséquence Me KALILOU FADIGA et son cabinet Harding Mitchell solicitor ne sont plus autorisés et habilités à agir, de quelque manière que ce soit, au nom de l’UNAVDT-CI, des associations qui la composent et des victimes des déchets toxiques affiliées à l’UNAVDT-CI et au « Stichting Victimes des déchets toxiques Côte d'Ivoire », précise, un communiqué de l'organisation.
«Les raisons qui nous amènent à prendre cette décision à son égard, sont qu'il s'est rendu coupable à notre égard de promesse non tenue, réticence dolosive, de propos diffamatoires, d’explications spécieuses etc et le tout avec l’intention de nous spolier à nous et à nos mandants les victimes de tout résultat de la mission que nous lui avons confié. Il a renforcé ces positions par la stratégie de défense qu'il a adopté pour les procédures en justice contre lui inscrites au rôle général du Tribunal de Première Instance d’Abidjan sous les numéros RG 1258/2023 et 1579/2023 contre lui », se justifie, l'UNAVDT.
En janvier 2016, STICHING VICTIMES DES DECHETS TOXIQUES COTE D’IVOIRE (Stiching) a introduit par devant une juridiction de premier degré des Pays-Bas, une procédure contre Trafigura, pour demander entre autres l’indemnisation des victimes membres de l’Union nationale des associations des victimes des déchets toxiques de Côte d'Ivoire (UNAVDT-CI).
Le 18 avril 2018, le tribunal du District d’Amsterdam avait jugé que la procédure susmentionnée était irrecevable, c’est-à-dire que les victimes ne sont pas en droit de faire une réclamation contre TRAFIGURA devant les juridictions des Pays-Bas. Le Stiching a relevé appel de ce jugement rendu par la juridiction de premier degré d’Amsterdam.
Le 14 avril 2020, la Cour d’appel d’Amsterdam (juridiction de second degré), vidant sa saisine sur l’affaire a jugé que les victimes sont bel et bien fondé de faire des réclamations contre TRAFGURA devant les juridictions des Pays-Bas.
Le 11 juillet 2020, Trafigura se pourvoit en cassation contre la décision de la Cour d’appel d’Amsterdam. Autrement dit le 11 juillet 2020, Trafigura demande à la juridiction suprême des Pays-Bas (la Cour Suprême des Pays Bas) d’annuler la décision de la Cour d’Appel qui est en votre faveur.
Le 11 février 2022, la Cour Suprême des Pays Bas, vidant sa saisine juge que les victimes sont bel et bien fondé de faire des réclamations contre Trafigura devant les juridictions des Pays Bas.
Par ailleurs, l'UNAVDT-CI ayant pleinement fait confiance au Stitching victimes des déchets toxiques et de ses avocats du Cabinet BEER Advocaten leur a laissé toute la manœuvre possible pour poursuivre la suite des démarches pouvant leur permettre d'obtenir dans les meilleurs délais les indemnités des victimes.
Selon le communiqué, les avocats du Cabinet BEER sont à la manœuvre et pourrait à tout moment communiquer les propositions des montants à Payer aux victimes. L'UNAVDT encourage les victimes à tenir avec force ses ultimes moments d'attente et veillera à leurs intérêts.
Enfin, le 19 août 2006, le Probo Koala, un navire affrété par TRAFIGURA déverse dans la ville d’Abidjan et ses banlieues, d’importantes quantités de déchets hautement toxiques et mortels. Cela fut un désastre au sein des populations, où les victimes se comptent par milliers, puis par centaines de milliers. Ces victimes s’organisent alors en Association où se confient à des associations déjà existantes pour faire reconnaître leur droit à l’indemnisation.
Wassimagnon
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