Le tribunal d’Odienné (DR) 

Cette affaire a fait grand bruit en janvier dernier quand un confrère l’a relayée. Une jeune dame a publié via un groupe WhatsApp la photo de nudité d’une présumée rivale.

Un fait condamné par les articles 369 et 377 du Code pénal ivoirien. Ladite affaire portée devant la section de tribunal d’Odienné a permis le jeudi 16 février 2023 d’avoir d’éclaircissement.

Selon un confrère qui a assisté à l’audience dans la capitale du Kabadougou, son compagnon M.S a révélé à la barre « avoir entretenu une idylle avec la « victime », avant de se lier coutumièrement avec une autre. Une liaison amoureuse qui se poursuit et qui va, un jour, justifier une crise de jalousie au cours de laquelle il violente, force à se dénuder et photographie, lors d’un rendez-vous d’explication à l’école primaire de Minignan, celle qui fait office désormais d’amante. Les photos sont découvertes par sa concubine qui les publie sur internet.

Selon la justice, il a pris les photos, les a gardés par devers lui avec l’intention d’en faire un usage malsain. Il a procuré les moyens. « C’est un fait grave et mis en avant la volonté d’« envoyer un signal ».

Les deux concubins reconnus coupables du délit de « diffusion de données portant atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système d’information », réprimé par les articles 369 et 377 du Code pénal, ont donc été condamnés à une peine de 24 mois de prison, assortie d’une amende d’un million de Francs CFA, informe-t-on.

« Ils devront également supporter les frais de publication, dans un journal, de leur affaire », souligne la source.

Donatien Kautcha, Abidjan