Les tensions continuent de s'accroître entre les deux pays . Les autorités du Sud-Kivu ont accusé mercredi le Rwanda d'avoir l'intention d'attaquer cette province de l'est de la RDC, après des coups de feu à la frontière.

Des tirs nourris ont été entendus mercredi 4 h du matin au poste frontalier Ruzizi 2 avec le Rwanda.

Dans un communiqué , l'armée rwandaise qui parle d'un acte de provocation a accusé des éléments des Forces armées de RDC (FARDC), estimés à environ une section, soit 12 à 14 hommes, d'être entrés en fin de nuit dans la zone neutre entre les deux pays au niveau du poste frontière de Rusizi, dans le Sud-Kivu.

"Les hommes ont ouvert le feu sur notre poste frontalier. Nos forces de sécurité ont riposté et les soldats des FARDC se sont retirés", ajoute dans son communiqué l'armée rwandaise. 

 Répliquant à ces accusations de Kigali , les autorités congolaises expliquent que ces échange de tirs opposaient des criminels qui fuyaient et les forces de défense et sécurité congolaises faisant un mort et un blessé parmi les bandits.

Il s'agit là d'accusations notoirement mensongères", a répliqué le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje. 

 Selon lui, la tendance du Rwanda à vouloir se victimiser et créer des tensions, en alléguant des faits mensongers, révèle sans nul doute son intention de vouloir attaquer la province du Sud-Kivu, comme c'est le cas de la guerre d'agression qu'il mène au Nord-Kivu.

Cet incident survient alors que les relations entre la RDC et le Rwanda se sont détériorés depuis la résurgence fin 2021 dans la province du Nord-Kivu, voisine du Sud-Kivu, de la rébellion du M23, soutenue par Kigali selon des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux.