Burkina Faso : Un présumé cyber escroc spécialisé dans l'usurpation d'identité interpellé
La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a annoncé dans un communiqué avoir mis un terme aux activités d’un présumé cyberescroc qui était spécialisé dans l’usurpation d’identité, faux et l’usage de faux en écriture, l’escroquerie aux moyens de communications électroniques et le blanchiment de capitaux.
En effet, c’est à la suite de plusieurs plaintes portées par des personnes physiques et morales que la division des enquêtes de la BCLCC a ouvert une enquête qui a permis l’interpellation d’un présumé cyberescroc.
Dans l’espoir de brouiller ses traces dans ses activités cybercriminelles, cet malfaiteur, un repris de justice et de nationalité burkinabè, s'est procuré plusieurs téléphones et cartes SIM de différents réseaux de téléphonies mobiles spécialement dédiés à cette activité.
C’est à travers internet qu’il fait des recherches préalables afin de cibler des personnes exerçant dans le domaine de la restauration (Ex : services, traiteurs), ou des produits sanitaires (ex : gants médicaux ou produits pharmaceutiques).
Une fois la victime ciblée, à travers un appel téléphonique, il se fait passer pour un travailleur d’une structure caritative, d’une ONG, d’une structure publique ou d’une compagnie minière.
Par la suite, il lance soit une commande de prestations de services traiteurs (pause-café et déjeuner) au profit de deux cent cinq (205) personnes venues pour une formation sur une durée de quinze (15) jours, soit une commande de produits sanitaires, selon le profil de la victime.
Dans le processus, une facture pro-forma est exigée à la victime dans un bref délai à transmettre via WhatsApp. Deux (02) jours plus tard, l'escroc informera à la victime de ce que l’offre à laquelle elle a soumissionné a été validée par un conseil d’administration.
Pour finaliser le dossier, la victime est invitée à se procurer une assurance de responsabilité civile d’une validité de trois (03) mois en cas d’intoxication alimentaire en ce qui concerne les prestations en services traiteurs.
Le présumé cyberdélinquant prend le soin de recommander à la victime une compagnie d’assurance de la place dont il se fera passer pour l’un des employés.
Lorsque la victime contacte l’assureur (qui est ici le délinquant lui-même), il lui délivre la fameuse assurance via WhatsApp moyennant le paiement de la somme de 174 600 F CFA à travers les solutions de paiements mobiles.
Le préjudice s’élève actuellement à plus de 23 millions de francs CFA, selon la brigade qui continue d'enregistrer des plaintes relatives au même sujet.
Il a été conduit devant Monsieur le Procureur du Faso du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des infractions économiques et financières et de la criminalité organisée afin qu’il réponde de ses faits.
Boa, Ouagadougou
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