John Fru Ndi président national du SDF (Ph)

32 cadres du SDF ayant une longue et riche expérience dans le parti ont décidé de porter plainte contre John Fru Ndi le chairman  de leur formation politique. 

En cause, selon le groupe des plaignants, les résolutions du comité exécutif national ; des décisions du président national désignant des membres du Shadow cabinet (qui regroupe les membres les plus influents du parti). Et, le communiqué de la secrétaire générale du parti.

Des caciques du SDF reprochent à leur président national, d'avoir violé les statuts et le règlement intérieur du parti sur le droit d'être électeur et éligible tant au niveau interne que national.

Ils rejettent également la réorganisation et le renouvellement internes des structures du SDF avec l'introduction de nouvelles têtes dans le Shadow Cabinet (membres les plus influents du parti).

Selon les plaignants, ces nouvelles figures n'ont, ni milité dans le SDF, ni démissionné de leur ancienne formation politique où elles occupent toujours des postes clés.

Enfin, ils exigent un audit financier du SDF.

Quel avenir pour le SDF ?

Longtemps considéré comme le principal parti d'opposition au Cameroun, le SDF créé à la faveur du retour au multipartisme en 1990 est en proie à des clivages politiques internes qui lui portent préjudice.

Aux élections présidentielles de 1992, 2004 et 2011 John Fru Ndi est à chaque fois classé second après Biya. En 2018, Maurice Kamto est second tandis que Joshua Osih, le candidat du SDF, est quatrième.

Aux élections législatives de 2013, le SDF remporte 18 sièges contre 43 en 1997. 22 en 2002 et 16 en 2007.

Aux élections législatives de 2020, le Social Democratic Front ne s'en sort qu'avec 5 sièges sur les 180 députés que compte l'Assemblée nationale du Cameroun.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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