Ce mercredi au tribunal du Plateau à Abidjan (ph KOACI)

Arrêtés le 21 décembre dernier au plateau pour trouble à l'ordre public, les 46 docteurs non recrutés ont été jugés ce mercredi 28 décembre 2022, par le tribunal des flagrants délits d'Abidjan Plateau.

Le juge Charles Bini qui préside ce tribunal a déclaré coupables 45 docteurs non recrutés sur les 46, des faits qui leur sont reprochés et condamnés par conséquent ceux-ci à 4 mois de prison avec sursis.

L'une des leurs en l'occurrence docteur N'Zi Marth épouse Beugré a été déclarée non coupable et renvoyée par le tribunal, pour la simple raison qu'elle n'a pas pris part à la marche qui a conduit à l'arrestation des 45 autres.

Arrivée sur les lieux au moment de l'interpellation de ses camarades, elle a par solidarité, embarqué avec ceux-ci, car jugeant noble le combat que mènent, depuis maintenant deux ans, ses collègues docteurs.

Le juge Charles Bini, on peut le dire, a ainsi satisfait, à plus de 90%, le réquisitoire du procureur qui lui a demandé 6 mois de prison avec sursis pour chacun des prévenus. Le procureur, sans montrer d'éléments tangibles attestant du trouble à l'ordre public reprochés aux prévenus, a soutenu que ceux-ci voulaient, par des actions d'envergure, imposer au premier ministre de satisfaire à leurs requêtes.

Pour le procureur, cet acte est une défiance à l'autorité et aux institutions de la république.

Les avocats de la défense, dans leur plaidoirie, se sont insurgés contre ce procès qui, selon eux, est un peu comme une insulte à l'intelligentsia et un véritable échec du système éducatif et universitaire de la Côte d'Ivoire.

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Ils ont fait savoir que leurs clients ne sont aucunement coupables de troubles à l'ordre public, dans la mesure où ils ont respecté l'itinéraire de leur marche tel qu'indiqué dans le courrier déposé au préfet de région, le 12 décembre dernier.

Ils ont dit avoir pris bonne note de la décision rendue par le tribunal des flagrants délits. Cependant, la possibilité d'un appel dans les 20 prochains jours n'est nullement à exclure. Car pour la défense, laisser ce verdict en son état actuel, ce serait réduire davantage les chances de ces docteurs sur le marché de l'emploi en raison de leurs casiers judiciaires qui ne seraient plus vierges.

Pour rappel, c'est le 21 décembre dernier que des docteurs non encore recrutés ont été arrêtés au plateau alors qu'ils avaient décidé de se rendre à la primature pour remettre au Premier ministre Patrick Achi leur mémorandum relativement à leur situation, à travers une marche qu'ils ont qualifiée de pacifique et silencieuse.

Wassimagnon