Burkina Faso : Le lieutenant-colonel Zoungrana à nouveau cité dans une tentative de putsch contre Ibrahim Traoré
Le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana (pH)
Alors qu’il est déjà poursuivi pour une tentative de coup d’État contre l’ancien président Roch Kaboré, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est à nouveau soupçonné d’avoir projeté un putsch contre le capitaine Ibrahim Traoré, selon un communiqué du procureur du tribunal militaire de Ouagadougou.
En effet, indique le communiqué, des militaires en collusion avec des civils étaient en train de préparer une déstalinisation des institutions de l’État afin de porter le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana au pouvoir.
Deux soldats proches du lieutenant-colonel, notamment l’adjudant-chef Neboa Charles et le sergent Traoré Adama sont cités comme faisant partie du groupe, selon la justice.
Ce groupe serait en contact avec l’unité « mamba verts du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana » et projetait lancer des attaques simultanées sur la télévision du Burkina (RTB), la maison d’arrêt et de correction des armées ou était détenu le lieutenant-colonel Zoungrana, et la résidence du chef de l’État en place.
Pour ce faire, ce groupe devait bénéficier de renforts d’éléments d’autres unités.
L’enquête diligentée a permis d’entendre et de confronter plusieurs personnes, témoins et mis en cause.
Deux mis en cause sont en fuite.
Des déclarations recueillies, il ressort de façon constante que leur entreprise était planifiée par interactions physiques lors des visites ou téléphoniques avec le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana depuis la Maca, lieu de sa détention.
Pour certains membres de ce groupe, le lieutenant-colonel Zoungrana serait l’homme de la situation après les événements du 30 septembre, et leur action se voulait de le porter à la tête de l’état. Pour d’autres, c’était pour le libérer de la Maca.
Le 9 novembre, lors de fouilles de routine dans les cellules des détenus de la Maca, un téléphone portable a été retrouvé en possession du lieutenant-colonel Zoungrana, a expliqué le procureur militaire.
Appelé à s’expliquer sur cette violation des règlements de l’administration pénitentiaire et à donner le code de déverrouillage de son appareil, le lieutenant-colonel Zoungana a opposé un refus catégorique.
En vue de la manifestation de la vérité, le lieutenant-colonel Zoungrana a été interpellé le 27 décembre à son domicile à Pabré, non dans la résistance et propagande sur la toile, alors qu’il bénéficiait d’une liberté provisoire dans la première affaire.
Boa, Ouagadougou
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