les agents des centres de santé communautaire (Ph KOACI)

Désiré Goubo et ses camarades du syndicat national des agents des établissements sanitaires à base communautaire et urbain de Côte d’Ivoire (Synaescomu-CI) veulent passer à la vitesse supérieure pour interpeller les autorités sanitaires sur leur situation qu’ils jugent de précaire.

Face à la presse à la bourse du travail de Treichville le mercredi 21 décembre 2022, le syndicat national des agents des établissements sanitaires à base communautaire et urbain de Côte d’Ivoire (Synaescomu-CI) a annoncé une grève pour exiger de l’État de Côte d’Ivoire de meilleures conditions de vie et le paiement des accessoires du salaire.

Désiré Goubo et ses camarades dénoncent un dysfonctionnement au sein du comité de dialogue sociale du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.

Ainsi, l’organisation de ce rendez-vous avec la presse était selon les agents des centres de santé communautaire d’informer le public sur les motivations de cet arrêt de travail.

Justifiant ces motivations, le premier responsable du Synaescomu-CI), Désiré Goubo révèle que lui et ses camarades ont eu une réunion tripartie avec le ministère de la Santé, le ministère du travail des affaires sociale, le ministère de l'Économie et des Finances et un représentant de la primature.

« Il était clairement reconnu que les salaires que les agents contractuels des Escomu reçoivent, c’est seulement le salaire de base qui est payé et les accessoires ne sont pas payés. Or juridiquement un salaire de base est toujours accompagné des accessoires. Il y a même des accessoires à caractère juridique. Et nous avons adressé des courriers au Conseil d’administration. Ce qu’il faut savoir, c’est que ces centres de santé communautaires sont gérés par un Conseil d’administration. Nous avons adressé des courriers par rapport à la revalorisation des salaires, mais au finalement ça été une trahison. Nous avons également adressé un courrier au ministre et le cabinet nous a reçus. », a précisé Désiré Goubo.

Le leader du Synaescomu-CI a ajouté que lors de cette rencontre tripartite, il leur avait été promis de mettre en place un comité technique qui allait se plancher sur la situation pour trouver une issue heureuse.

« Force est de constater cela n’a pas été fait. Alors il y a également les primes Covid -19, parce que dans ces centres, il y a des collègues qui sont payés par le Trésor, ceux-là, ils bénéficiaient. Aujourd’hui, ils ont été retirés de la liste. Nous avons échangé avec le cabinet, nous avons déposé la liste au cabinet. Malheureusement, ces primes que les gens viennent de prendre six mois y ni figure pas donc nous disons que c’est n’est pas normale et que cette situation cesse. », se désolent les grévistes.

À ces différentes revendications, s’ajoute l’intégration de ces agents à la fonction publique.

Enfin, après cette conférence de presse, les agents des centres de santé communautaire disent qu’ils iront déposer un préavis de grève et que si le ministère ne nous reçoit pas pour échanger pour trouver des solutions à l’amélioration des salaires, ils n’auront d’autres choix de mettre à exécution leur mot d’ordre de grève.

Jean Chrésus, Abidjan