Cameroun : Vie chère, de nombreux ménages réduits désormais à un repas par jour
Viande de porc dans une marmite, repas de 2 jours au feu de bois (Ph)
Au Cameroun, de nombreux ménages sont désormais réduits à 1 seul repas par jour.
Une situation qui peut avoir un impact considérable sur le développement des petits Camerounais.
Certains experts soutiennent que c'est la conséquence de la vie chère marquée par une inflation généralisée des prix sur le marché.
Laquelle est non maîtrisée par les pouvoirs publics.
Le constat a été fait par Koaci auprès des mères de familles rencontrées fortuitement au marché d'Etoudi, dans le premier arrondissement de Yaoundé, mercredi matin. Leurs échanges révèlent l'ampleur de la dégradation du niveau de vie des ménages camerounais.
La première, Fabricette Ondoa, 32 ans, est mère de 3 enfants qu'elle élève seule.
L'enseignante, vêtue d'un pantalon noir, d'un chemisier marron et d'une casquette bleue, tient fermement de la main gauche son sac du marché.
Dans sa main droite, deux billets de 10 milles FCFA de la nouvelle gamme mise en circulation par la Beac, le 15 décembre dernier.
Le sac est presque désespérément vide. On peut y voir une bouteille d'huile végétale orpheline.
"C'est seulement le litre d'huile pour la cuisson des repas que je viens d'acheter à 1800 FCFA. J'espère qu'il va tenir jusqu'au prochain paiement des salaires", déclare la jeune maman qui ne quitte pas des yeux, sa feuille de papier où elle a inscrit ses courses.
Elle enchaine, "les prix marqués sur ce bout de papier ont augmenté avec les fêtes. C'est le cas du poisson, de la tomate, de la viande de bœuf, du porc et du poulet. Je ne sais pas si je vais m'en sortir."
Fabricette nous informe que pour s'en sortir, elle a trouvé une parade. Elle est passée de 2 à 1 repas par jour, pour ses trois enfants.
"Mon salaire d'enseignante ne me permet pas de faire autrement", conclut-elle.
À côté, une curieuse scène attire notre attention.
Il s'agit d'un échange entre une cliente et un boucher.
La première, une dame visiblement mère de famille d'une quarantaine d'années, s'offusque du prix à payer pour le kilogramme de viande.
Elle accuse la hausse du prix du kg de viande et le boucher de tricher avec son outil.
"La viande que tu me vends là ne va pas suffire pour mes enfants. Il faut m'ajouter un petit cadeau. Vos balances là sont fausses et les prix sont élevés", lance-t-elle au boucher.
Approchée, la mère de famille dit s'appeler Géraldine. Elle relativise la situation et soutient qu'elle a la solution.
"Les prix sont élevés, mais ce n'est pas grave. Chez moi, les enfants mangent désormais une fois par jour. Je fais la cuisine à 17 heures. Ils mangent une fois et ils dorment. Nous gardons une partie pour le jour suivant", explique notre interlocutrice.
L'inflation généralisée qui secoue le Cameroun, a atteint 6,8% en juillet 2022.
C'est deux fois le seuil de tolérance de l'inflation fixée à 3% en zone Cemac.
Au Cameroun, de nombreux ménages sont dorénavant réduits à 1 seul repas par jour.
Une situation qui peut avoir un impact considérable sur le développement des petits Camerounais.
Certains experts soutiennent que c'est la conséquence de la vie chère marquée par une inflation généralisée des prix sur le marché.
Laquelle est non maîtrisée par les pouvoirs publics.
Le constat a été fait par Koaci auprès des mères de familles rencontrées fortuitement au marché d'Etoudi, dans le premier arrondissement de Yaoundé, mercredi matin. Leurs échanges révèlent l'ampleur de la dégradation du niveau de vie des ménages camerounais.
La première, Fabricette Ondoa, 32 ans, est mère de 3 enfants qu'elle élève seule.
L'enseignante, vêtue d'un pantalon noir, d'un chemisier marron et d'une casquette bleue, tient fermement de la main gauche son sac du marché.
Dans sa main droite, deux billets de 10 milles FCFA de la nouvelle gamme mise en circulation par la Beac, le 15 décembre dernier.
Le sac est presque désespérément vide. On peut y voir une bouteille d'huile végétale orpheline.
"C'est seulement le litre d'huile pour la cuisson des repas que je viens d'acheter à 1800 FCFA. J'espère qu'il va tenir jusqu'au prochain paiement des salaires", déclare la jeune maman qui ne quitte pas des yeux, sa feuille de papier où elle a inscrit ses courses.
Elle enchaine, "les prix marqués sur ce bout de papier ont augmenté avec les fêtes. C'est le cas du poisson, de la tomate, de la viande de bœuf, du porc et du poulet. Je ne sais pas si je vais m'en sortir."
Fabricette nous informe que pour s'en sortir, elle a trouvé une parade. Elle est passée de 2 à 1 repas par jour, pour ses trois enfants.
"Mon salaire d'enseignante ne me permet pas de faire autrement", conclut-elle.
À côté, une curieuse scène attire notre attention.
Il s'agit d'un échange entre une cliente et un boucher.
La première, une dame visiblement mère de famille d'une quarantaine d'années, s'offusque du prix à payer pour le kilogramme de viande.
Elle accuse la hausse du prix du kg de viande et le boucher de tricher avec son outil.
"La viande que tu me vends là ne va pas suffire pour mes enfants. Il faut m'ajouter un petit cadeau. Vos balances là sont fausses et les prix sont élevés", lance-t-elle au boucher.
Approchée, la mère de famille dit s'appeler Géraldine. Elle relativise la situation et soutient qu'elle a la solution.
"Les prix sont élevés mais ce n'est pas grave. Chez moi, les enfants mangent désormais une fois par jour. Je fais la cuisine à 17 heures. Ils mangent une fois et ils dorment. Nous gardons une partie pour le jour suivant", explique notre interlocutrice.
L'inflation généralisée qui secoue le Cameroun, a atteint 6,8% en juillet 2022.
C'est deux fois le seuil de tolérance de l'inflation fixée à 3% en zone Cemac.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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