Dadis Camara (ph)-

Le procès du massacre du 28 septembre 2009 a repris ce mardi devant le tribunal de première instance de Dixinn.

L'ex-chef de la junte guinéenne , très attendu sur le dossier, a comparu pour la troisième fois devant le 

tribunal criminel de Dixinn pour répondre des crimes commis au grand stade de Conakry, le 28 septembre 2009 qui avait fait plus de 156 morts, 109 femmes violées, des milliers de blessés et des dizaines de portés disparus, selon l’ONU.

Appelé à se départir à mainte reprises de son costume d'ancien chef d'Etat , Moussa Dadis doit se prêter aux questions des avocats de la partie civile.

 A l’audience de ce mardi 20 décembre 2022, l’ancien président du CNDD s’est enflammé à la suite d'un commentaire émis par l’avocat Amadou DS Bah qui estimait que l'un de ses anciens discours était « creux » et qu'il cherchait à faire de la diversion à la barre.

En colère, Dadis a menacé de ne plus répondre aux questions en retorquant: « Vous n’êtes pas un bon avocat. Vous ne pouvez pas me manquer de respect ».

 Ses avocats ont estimé que ces propos étaient offensants à l'égard de leur client.

Pour ramener le calme, le président du tribunal Ibrahima Sory 2 Tounkara a déclaré qu'il n'y avait rien d'offensant dans les propos de Me Amadou DS Bah.

"Mais il y a des termes qui ne sont vraiment pas du tout offensants. Dire un discours creux, ça ce n’est ni un propos offensant, ça ne veut rien dire pratiquement. Si vous ne l’avez pas fait, vous pouvez tout simplement dire que « je n’ai pas fait ». Cela ne demande pas à ce que les gens s’enflamment dans la salle pour troubler l’audience. Ça ne veut rien dire. Discours creux ce n’est pas une injure, ce n’est pas un propos offensant. » at-il déclaré

Jusqu'ici, l'ancien chef de la junte militaire continue de nier toutes responsabilité dans les évènements sur le massacre perpétré il y a treize ans au stade de Conakry .

Dadis estime que le massacre du stade a été savamment orchestré par son aide de camp, pour le rendre « non-fréquentable » et le salir devant la communauté internationale et  devant les Guinéens .