Mali : Frappé par une sanction américaine, Karim Keïta sort du silence et dénonce un « lynchage »
Longtemps resté silencieux, Karim Keïta, fils de l'ancien Président malien Ibrahim Boubacar Keïta, en exil en Côte d'Ivoire a réagi aux sanctions infligées par les Etats unis pour corruption.
Comme l'ex-Président Alpha Condé, l'ancien président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale du Mali, Karim Kéita a vu son nom inscrit sur une liste de 40 personnalités sanctionnées par le trésor pour corruption et autres délits liés à des atteintes aux droits humains.
« Je constate que cette décision a été prise unilatéralement, sans recoupement aucun, aucun contact avec moi, ne m’offrant aucune possibilité de réaction avant ce que j’appelle de nouveau un lynchage sans raison avérée, au détriment du doute, de l’objectivité que commanderait toute démarche impartiale. Je tiens à réaffirmer mon innocence par rapport aux faits narrés, auxquels je suis étranger et dont l’existence est plus que douteuse. Je demeure également confiant en ce que des mécanismes internes
au système américain existent, mis en œuvre par des hommes et des femmes de grande qualité, mus par la seule quête de justice, aux convictions forgées dans les principes qui ont fait la grandeur des Etats-Unis d’Amérique. J’y aurai recours en temps utile. » a t-il déclaré à travers un communiqué datant du 14 décembre.
Karim Kéita, en exil en Côte d'Ivoire depuis la chute de son père, aurait, selon ses termes, décidé de s'imposer le silence pour ne gêner en rien le pays qui lui a « offert l'hospitalité », mais également pour ne pas nuire à « la bonne marche de la transition au Mali. »
En attendant des preuves, celui-ci estime avoir le droit de bénéficier de la présomption d'innocence.
Rappelons-le, les sanctions américaines imposées le 09 décembre contre Karim Kéita consistent en un gel des avoirs, une interdiction de voyage vers les États unis
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire