Côte d'Ivoire : Mise en oeuvre des mesures d'adaptation, un juriste international ivoirien de l'environnement appelle à la mise à disposition des pays en développement des moyens techniques et fina
«L’adaptation dans le régime juridique international du climat » : tel était le thème de la thèse unique de doctorat en Droit Public soutenu avec brio par l’impétrant Yéo Donalougo Allasane à l’UFR de Droit de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan Cocody
Yéo Donalougo a expliqué au jury et à l’auditoire que « dès l’élaboration de la CCNUCC en 1992, l’adaptation y est abondamment proclamée, et apparait, de fait, avec l’atténuation, comme étant les deux principales réponses apportées aux changements climatiques. Mais, dans l’optique de voir les effets néfastes des changements climatiques minimisés, un accent particulier est accordé à la réduction des émissions de GES des pays industrialisés. Dans le « Cadre d’adaptation de Cancún » en 2010, l’adaptation devient une question pressante, particulièrement pour les pays en développement. Cela sera consacrer par l’Accord de Paris, dernier instrument en date du régime climat, et lui confère un statut juridique propre au nom d’une certaine justice climatique.
Selon lui, l’injustice climatique étant les pays industrialisés ayant historiquement généré la plupart des émissions de GES sont ceux qui souffrent le moins de ses conséquences néfastes tandis que les pays les moins responsables du problème en portent le plus lourd fardeau. D’où l’intervention des principes d’équité et de responsabilités communes, mais différenciées, clé de voûte des négociations internationales, et partant de tout l’édifice juridique relatif à la lutte contre les changements.
Il estime que, c’est au nom de ces principes, que les pays riches, à l’avant-garde de la lutte contre le réchauffement climatique, doivent mettre à la disposition des pays en développement des moyens techniques et financiers pour la mise en œuvre de leurs mesures d’adaptation.
Après délibération, le jury a accepté sa thèse et l'a élevé au grade de Docteur en lui attribuant la mention très honorable avec les félicitations du jury.
« Je suis très heureux et très ému d’obtenir la mention très honorable avec les félicitations du Jury. Les mentions très honorables avec les félicitations du Jury ne courent pas les rues. Le jury a estimé que j’ai fait une très bonne thèse. C’est une thèse exceptionnelle qui mérite d’être publiée… », a réagi le désormais Docteur en droit public, juriste international de l’Environnement, Yéo Donalougo Allasane à la fin de la cérémonie.
Il a affirmé que la Côte d’Ivoire a de nombreux juristes mais pas de juriste spécialiste de l’environnement.
«Depuis ce sont les experts occidentaux qui ne connaissent pas notre milieu environnemental qui sont sollicités par nos pays africains. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a un spécialiste sur qui elle pourra compter lorsqu’il s’agira d’adresser les questions de la COP, par exemple », a indiqué, Dr Yéo.
Il faut souligner qu’en plus de la Présidente Paul Halley, le jury était composé de Paterne Mambo, rapporteur, agrégé des facultés de Droit, Maître de conférence à l’Université de Cocody ; Arouna Djedhiou, Directeur de recherche IRD, Co-Directeur LMI Nexus, Université Grenoble Alpes/ Université Félix Houphouët Boigny ; Ibrahima Ly Agrégé des Facultés de Droit et sciences Politiques, professeur titulaire, Université Cheick Anta Diop, Dakar (rapporteur) ; et Abraham Yao Gadji, Agrégé des Facultés de Droit, Professeur Titulaire, Université Félix Houphouët Boigny.
Wassimagnon
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