Côte d'Ivoire : Avant l'ouverture du procès de l'attentat de Grand-Bassam le 30 novembre , ce que l'on sait de la procédure judiciaire
Comme nous l’annoncions dans un précédent article, le Procureur de la République, Adou Richard, a confirmé l’ouverture du procès de l’attentat de Grand-Bassam survenu en 2016, prévue le 30 novembre 2022, dans la grande salle du Tribunal de Première Instance d’Abidjan.
Pour rappel, le dimanche 13 mars 2016, trois hommes armés s’étaient rendus sur la plage de Grand-Bassam et avaient ouvert le feu sur certaines personnes qui s’y trouvaient.
Au triste bilan de cette attaque, il a été dénombré dix-neuf (19) morts dont neuf (09) Ivoiriens, quatre (04) Français, un (01) Libanais, une (01) Allemande, une (01) Macédonienne, une (01) Malienne, une (01) Nigériane et une (01) personne non identifiée, ainsi que trente-trois (33) blessés.
La procédure judiciaire ouverte à la suite de cet attentat, a abouti au renvoi de dix-huit (18) accusés devant le Tribunal Criminel pour répondre des faits d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et de complicité desdits faits, indiqué le Procureur.
Selon une autre source judiciaire, quatre des personnes renvoyées sont actuellement en détention provisoire en Côte d’Ivoire, tandis que 12 autres inculpés ont bénéficié d'un non-lieu.
Les débats qui débuteront le 30 novembre pourraient se prolonger jusqu’au 22 décembre, selon cette même source
Revendiquée par la branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque djihadiste, la première survenue en Côte d'Ivoire, avait fait 19 morts, dont quatre Français.
Parallèlement à l'enquête menée en Côte d’Ivoire, la France avait ouvert une procédure en raison de la présence de ces victimes françaises.
Plusieurs dizaines de personnes, dont les trois complices des assaillants morts, ont été arrêtées après cet attentat, notamment au Mali.
En janvier 2017, les soldats de la force française Barkhane avaient capturé un suspect-clé, Mimi Ould Baba Ould Cheikh, considéré par les autorités ivoiriennes comme l'un des cerveaux de l'attaque et par les autorités burkinabè comme le « chef des opérations », d'une autre attaque qui avait fait 30 morts à Ouagadougou en janvier 2016.
Donatien Kautcha, Abidjan
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