Suite à l'annonce de la Fédération Nationale des Acteurs du Commerce de Côte d'Ivoire (FENACCI) de rentrer en grève par la fermeture des marchés, sur toute l'étendue du territoire national à compter du lundi 14 novembre 2022, pour dénoncer les contrôles intempestifs et acharnés, les taxes et impôts excessifs et l'arrivée à expiration des dates des mesures de plafonnement des prix sans alternatives proposées, les langues se délient.

Les acteurs du secteur du commerce du vivrier, estiment que les raisons évoquées ne semblent pas suffisantes et pertinentes pour mener une telle action. Ils affirment qu'à aucun moment, ils ont été associés aux discussions ayant abouti à la prise de cette décision

Les acteurs pensent enfin, que cette décision de fermer les marchés n'est pas opportune au regard de la situation actuelle marquée par une amélioration du niveau d'approvisionnement des marchés et la baisse des prix de la majorité des produits vivriers.

En revanche, ils se disent surpris par une telle annonce dont les conséquences risquent d'être désastreuses, à la fois pour les consommateurs et les opérateurs exerçant sur ces marchés.

Par ailleurs, les acteurs estiment que cette décision vient ternir les importants efforts consentis par le gouvernement pour lutter contre la vie chère. Notamment, le plafonnement des prix des produits de grande consommation, les appuis financiers importants apportés aux acteurs du vivrier, les remises de matériels et intrants agricoles aux opérateurs du vivrier, la prise de textes pour réguler les échanges, notamment le décret et l'arrêté interministériel, relatifs à l'autorisation préalable d'exportation de tout produit vivrier.

Ils saluent les différents projets en cours pour l'amélioration de l'offre en produits vivriers (la construction de 3 marchés de gros à Abidjan, à Abengourou et à Daloa; la mise en place d'une flotte de camions dédiés au transport des denrées alimentaires ; la construction de 40 marchés de proximité).

Les acteurs notent que les propositions concernant le secteur du vivrier consignées dans le livre blanc de la FENACCI sont prises en compte par le gouvernement du Premier ministre, Patrick Achi et occupent une place de choix dans les actions gouvernementales de lutte contre la vie chère.

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En conclusion, soucieux de la cohésion sociale si chère au Président de la République, Alassane Ouattara, ils se désolidarise de cette action et encouragent vivement la FENACCI à poursuivre les discussions avec le gouvernement.

«Pour notre part, nous voudrions rassurer la population que les marchés resteront ouverts afin que les consommateurs puissent se ravitailler convenablement », ont-ils conclu.

Notons que plusieurs structures sont opposées à la grève de la FENACCI dont Carepa, Covapci, Anzéhi, Coprodivici, CoopCanan etc..

Wassimagnon