Côte d'Ivoire : Vote de la loi sur la CEI, les députés PDCI rencontrent Bédié et interpellent Ouattara pour la prise en compte de leurs amendements
Simon Doh mercredi soir à Abidjan (ph KOACI)
Suite au vote de la loi portant modification de la loi 2001 sur la Commission électorale indépendante (CEI), des députés du groupe parlementaire, avec à leur tête le Président, Simon Doh étaient dans la soirée chez le Président de leur parti, le Président Henri Konan Bédié.
Au sortir de cette rencontre, le Président du groupe parlementaire a confié à la presse qu'il est venu rendre compte au Président du parti de l'ambiance qui a prévalu au sein de l'hémicycle au cours de la séance plénière.
« Nous avons informé le Président du PDCI qu'une loi avait été introduite et que nous avions identifié dans ce texte des points litigieux. Le Premier point, c'est la modification de l'article à son dernier alinéa où la mention sur les partis politiques de l'opposition ayant au moins un représentant à l'Assemblée nationale ou aux municipales a été volontairement biffé, deuxième obstacle porte sur l'article 2 qui lui a été aussi modifié en supprimant, un des alinéas qui porte sur la mission de la CEI de pouvoir faire des propositions au gouvernement sur le découpage électoral et sur les circonscriptions électorales. Ensuite, nous-mêmes, nous avons identifié, le fait qu'une organisation comme la Commission nationale des droits de l'homme est présentée comme organisation de la Société civile. A cela se rajoute de sorte que si vous faites le point de l'ensemble des représentants des membres de la Commission centrale au total, le parti au pouvoir à la possibilité de nommer 13 membres sur 18 contre 5 à l'opposition. Il y a d’autres que nous avons identifié. Je viens de vous citer les points importants. Ce que nous avons dit, c'est que l'ensemble des modifications qui ont été faites, elles sont porteuses de germes d'une certaine malice pour manipuler la participation, l’équilibre des participants à l'intérieur de la CEI », a déclaré, le Président du groupement parlementaire PDCI-RDA.
Selon lui, la CEI « pose de nombreux problèmes et elle est présentée comme une organisation qui n'a pas été capable d'assurer des élections sans heurts, bien au contraire, elle a organisé des élections caractérisées par la violence et les morts ».
« Voilà le point que nous avons fait au Président en disant qu'à la séance de travail en commission, nous avons présenté tous ces points à l’émissaire du Président de la République qui n'a pas répondu et qui avait l'air de nous laisser la possibilité de présenter des amendements qui pourraient être adoptés en plénière. Nous sommes allés plus loin pour demander le report de la plénière dans l'esprit du PDCI-RDA et des instructions que nous a données le Président Henri Konan Bédié pour engager, des négociations, des discussions fraternelles avec le parti au pouvoir de manière à voir dans quelles mesures nous pourrons tomber d'accord sur certains amendements. Cette demande de report nous a été refusée et nous avons donc aujourd'hui, la séance en plénière. En plénière le déroulement a été très simple, après la présentation du rapport en commission que nous avons adopté, nous avons introduit les amendements, au total 8 amendements. Le PPA-CI en avait un sur les questions portant vice-présidence de la Commission centrale. Un de nos députés en la personne de Marius Konan a produit un amendement. Au final dès la présentation de l'amendement du PPA-CI sur la question de la vice-présidence, pour porter le nombre à 5, nous nous sommes heurtés à un refus catégorique des députés membres du pouvoir qui ont argué le fait que ce 5ème vice-président leur coûtait des ressources financières complémentaires », a ajouté, Simon Doh.
Le Président a mentionné que dès que le député Marius Konan a introduit son amendement sur la question du nombre de la représentation des partis de l'opposition en introduisant dans l'alinéa de l'article 5, cette mention qui était déjà écrite dans l'article 5 en 2001, le fait qu'il y ait au moins, pour la représentation des partis de l'opposition qu'ils aient au moins un élu, à l'Assemblée nationale, au Sénat ou à la mairie ou aux régionales, cet amendement a été catégoriquement rejeté par le parti au pouvoir.
« À partir de ce moment-là, la messe était dite. En prenant la parole pour parler des autres amendements, j'ai plutôt présenté le retrait de l'ensemble de nos amendements en présentant clairement à l'ensemble de l’Assemblée nationale que la réaction de nos collègues du parti au pouvoir était un recul démocratique pour le pays. Et que cette loi, bien au contraire, au lieu de faire avancer les choses, nous ramène en arrière et nous prépare à des élections violentes pour l'avenir à partir du moment où nous n'avons pas été capables de nous entendre sur le minimum requis pour pouvoir avancer », a-t-il soutenu.
Simon Doh, par ailleurs proche parmi d'autres d'Adama Bictogo, a également indiqué qu'il a rappelé au Président Bédié, le sens de son combat, celui de faire en sorte que cette CEI soit une CEI réellement consensuelle et transparente. C'est pour cela que le Président Bédié a toujours demandé qu’elle fasse l'objectif avec plusieurs autres points d'un dialogue inclusif qui permettrait de véritablement mettre autour de la table et de rechercher des solutions viables pour l'avenir.
« On ne peut pas comprendre qu’après tout ce que nous avons traversé que le parti au pouvoir s'entête à continuer à manipuler les textes au profit de son camp. À ce rythme-là, la Côte d'Ivoire ne pourra peut-être pas sortir du cercle infernal, du cercle de violence dans lequel nous sommes engagés depuis ces années. Nous n'avons pas manqué de lancer un appel au nom du PDCI-RDA et de son président dans notre déclaration pour dire que nous continuons de tendre la main pour le dialogue pour faire en sorte que la Côte d'Ivoire puisse se retrouver. Il n'est jamais trop tard de le faire », a déploré Simon Do.
Il a annoncé enfin que dans les prochains jours, le Groupe parlementaire PDCI-RDA va interpeller le Président de la république, les partenaires de la Côte d'Ivoire pour faire en sorte que très rapidement son cri d’alarme qui est celui de l'ensemble des Ivoiriens et des Ivoiriennes qui portent des douleurs dans leurs cœurs soit entendu pour que la Côte d'Ivoire reprenne enfin le chemin de la paix et du développement.
Wassimagnon
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Je dis que motivez vos militants à s'inscrire sur les listes électorales. Mieux, aidez les à obtenir les documents nécessaires à cet effet. Ça se fait au nord la bas tout le temps. Toujours audience foraine pour leur donner les documents rdr rhdp. Donc faites en autant.
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