Face à l'insécurité grandissante, des syndicats et des organisations de la société civile ont appelé à 48 h de désobéissance civile.

 Les habitants de Gao n'en peuvent plus de l'insécurité. Pour pousser les autorités à agir, les syndicats de la région de Gao ont appelé à un arrêt de travail de 48 heures mardi et mercredi.

Une insécurité qui se traduit par des braquages , des enlèvements de biens ou de personnes , des assassinats ciblés , les populations de la principale localité du nord du Mali, désemparés appellent l' Etat à prendre des mesures.

Les trois principales centrales syndicales du pays dont l’Union nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) exigent "une riposte sécuritaire", le rappel à l'ordre de certains agents des forces de sécurité qui s'adonnent à des dérives d'intimidation et de racket non justifiés" et "la fin de l'ingérence de certaines personnalités dans les dossiers judiciaires des délinquants mis aux arrêts.

L'appel a été respecté selon des élus locaux d'autant plus que l'administration, la gare routière, les marchés étaient fermés mardi matin. La circulation était très réduite

Interrogé , un responsable du ministère malien de l'Administration territoriale n'a pas souhaité se prononcer 

Le Mali est en proie à l'instabilité depuis 2012, date à laquelle une insurrection indépendantiste et djihadiste a éclaté.

Selon l'ONU, la situation à Gao s’est considérablement dégradée depuis le début de l'année 2022, notamment à cause de la recrudescence des attaques terroristes et l'expansion du groupe Etat islamique.

Près de Gao, l'Etat a une très faible présence.