Après les deux éditions tenues à Bamako en 2015, puis à Ouagadougou en 2018, la Côte d'Ivoire accueille, l'organisation du 3ème Congrès de la Fédération des associations des sages-femmes d'Afrique francophone (FASFAF) qui se tient à Abidjan pour évaluer le chemin déjà parcouru.

Les objectifs assignés à ce présent congrès sont de passer en revue les recommandations issues des congrès passés, d'évaluer le suivi de leurs mises en œuvre par les associations des pays et enfin définir de nouvelles stratégies en lien avec les défis auxquels les Sages-femmes se trouvent confrontées.

Ainsi pendant ces assises, les congressistes seront amenés à prendre des engagements vis-à-vis des populations pour relever les défis. Les sages-femmes de 17 pays francophones interpelées ont décidé en toute responsabilités de se regrouper pour mutualiser leurs efforts et contribuer plus efficacement à l’amélioration de la santé du couple Mère-Enfant.

Selon les données de l'OMS, environ 830 femmes meurent chaque jour dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement. En 2015, 303.000 femmes sont décédées au niveau mondial, pendant ou après la grossesse ou à l'accouchement. Et la majeure partie de ces décès se produisent dans les pays en développement.

Marraine de la cérémonie d'ouverture du 3ème congrès, Dominique Ouattara, Première dame de Côte d'Ivoire a salué cette rencontre de la Fédération de Sage-femme issues de 17 pays francophones dont l'objectif principal est de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.

«En effet, le rapport 2021 de l'état de la pratique de la Sage-femme indique que « la Sage-femme bien formée, diplômée et compétente peut constituer le fer de lance de ce combat. Je me réjouis donc de la tenue de ce congrès qui donne l'opportunité aux Sages-femmes d'Afrique francophone de partager leurs expériences et d'harmoniser leurs actions pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique Subsaharienne», a expliqué, la Première Dame.

Elle a invité les congressistes à mettre à profit ces trois jours de réflexion pour engager un vrai dialogue sur les défis majeurs, les solutions et les actions prioritaires nécessaires à l'atteinte de leurs objectifs.

La santé et le bien-être des populations ont toujours été au cœur des actions de l’épouse de Alassane Ouattara en tant que Première Dame et en tant que Présidente de la Fondation Children of Africa créée en 1998.

Madame Ouattara a annoncé que 25% des patients de l’Hôpital Mère -Enfant de Bingerville qu’elle a construit en 2018 avec l'appui de donateurs privés nationaux et internationaux sont soignés gratuitement.

Dominique Ouattara a exprimé son soutien aux Sages-femmes et les a remercié pour le travail remarquable qu'elles accomplissent quotidiennement. Même si elle avoue que leur mission est bien souvent loin d’être aisée, la Première Dame les a félicité pour avoir choisi, le plus beau métier du monde, celui de participer au miracle de la vie.

« Je vous invite à persévérer dans vos efforts et à entourer nos sœurs avec amour, douceur et gentillesse, tout au long de leur grossesse et pendant l'accouchement car, mettre au monde un enfant est un moment merveilleux mais difficile et votre rôle est déterminant pour rassurer les futurs mamans », a conseillé, Dominique Ouattara.

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La présidente de la Fédération des associations des sages-femmes d'Afrique francophone a plaidé auprès de Dominique Ouattara pour qu'elle soit leur porte-parole face aux hautes autorités d'Afrique pour un investissement conséquent pour les Sages-femmes. En retour, Dominique Ouattara a promis parler aux hautes autorités d'Afrique pour l'amélioration des conditions de travail des Sages-femmes.

En prenant l'exemple sur son pays, Pierre N'GOU Dimba, ministre de la Santé et de l'hygiène publique a affirmé qu’en Côte d'Ivoire les actions du Gouvernement et celles de la Première Dame avec la contribution de l’hôpital mère enfant, ont permis d'améliorer certains indicateurs relatifs au couple mère-enfant.

«Ainsi le taux de mortalité maternelle est passé de 654 décès pour 100 000 naissances vivantes un 2012 à 385 décès pour 100 000 naissances vivants en 2021. Le taux de mortalité néonatale est passé de 38 à 30 pour 1000 naissances vivantes sur la même période. Quant au taux de mortalité infanto-juvéniles il est passé de 108 à 74 pour 100.000 naissances également sur la même période. Ces résultats encourageants ont été possibles grâce aux actions synergiques de Etat et de la Première Dame avec l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers ainsi que les acteurs du privés et surtout grâce aux Sages-femmes », s'est justifié, le ministre de la Santé.

Au nom de l'ensemble des partenaires, de la Santé, Yaméogo Jean-Marie Vianney, représentant résident de l'OMS en Côte d'Ivoire a déploré la grave pénurie de sages-femmes dans le monde. Selon lui, près d'un million et leur inégale répartition a l'intérieur des pays créent des déserts sanitaires pour les soins à la mère, au nouveau-né et à l'enfant.

A 8 ans de l’échéance de 2030 des ODD, où chaque pays devra avoir un ratio de mortalité maternelle de 140 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes, le représentant de l'OMS a reconnu que les progrès sont lents surtout dans les pays de l'Afrique subsaharienne où la plupart de ces décès surviennent et beaucoup reste à faire.

Pour mettre fin à ces situations, il a invité les pays à prendre à bras le corps, la question de l'amélioration de la qualité des soins, à travers la formation de base et la formation en cours d’emploi de qualité(…), en prenant en compte, les besoins des sages-femmes leur permettant d’être plus motivées donc plus performantes.

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«L'OMS et les partenaires de la Santé resteront mobilisés et renforceront leurs appuis techniques et financiers à l'ensemble des pays pour la réduction des de ces maternels, néonataux et infantiles et aussi leur collaboration avec les ONGs, associations des sages-femmes, société savante, les sociétés de Gynéco-Obstétriques », a conclu, M. Yaméogo.

Wassimagnon