Le Général Lucky Irabor, les mains sur la table (ph)

Le chef d'État-major des Armées au Nigeria, le Général Lucky Irabor, s’est prononcé sur les coûts humains et financiers de l'insurrection de Boko Haram pour le pays.

En faisant le bilan le mardi 18 octobre lors de la retraite ministérielle tenue à la présidence nigériane à Abuja, le Général Irabor a révélé que l'insurrection de Boko Haram a occasionné la mort de 100 000 personnes, plus de 2 millions de personnes déplacées et 9 milliards de dollars de dommages depuis le début de l'insurrection en 2009.

Selon le chef des Armées, l'insurrection est maintenant limitée à une portion du territoire au nord-est, même si des insurgés ont fait quelques incursions dans le nord-ouest.

Concernant les opérations dans le Delta du Niger, Irabor a déclaré que le militantisme s'est transformé en vol de pétrole brut, une tendance qui pourrait être surmontée par le leadership politique, les opérations militaires et les citoyens. Il a noté qu'il existe des lacunes dans la stratégie de sécurité nationale, lesquelles, selon lui, pourraient être surmontées grâce aux initiatives des dirigeants politiques, aux opérations militaires et à l'attitude de la population.

A sa suite, le secrétaire du gouvernement, Boss Mustapha, a réaffirmé la résolution du gouvernement à accentuer ses efforts dans une mobilisation agressive des revenus afin de réduire les risques budgétaires auxquels l'économie est confrontée.

Dotation budgétaire pour la lutte 

Pour la dotation de l’Armée dans le cadre de lutte contre Boko Haram, le Général Irabor a ajouté que les Forces Armées du Nigeria ont reçu 2,5 billions de Nairas en sept ans en provision budgétaire et ont pu augmenter « considérablement » les opérations de sécurité intérieure.

Cependant, il a regretté que le montant reçu ne représente que 35 % des besoins de l’Armée et moins de 0,5 % du produit intérieur brut (PIB).

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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