Burkina Faso : Les partisans du lieutenant-colonel Zoungrana réclament sa libération, après huit mois de prison
Le lieutenant-colonel Zoungrana, ancien chef de corps du régiment d’infanterie commandos de Ouahigouya (pH)
Les partisans du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, en prison depuis début janvier, notamment pour des accusations d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de blanchiment de capitaux, ont appelé à sa libération immédiate et sans condition, lors d’une conférence de presse.
Estimant que le lieutenant-colonel Zoungrana est un héros à leurs yeux, pour avoir fait ses preuves dans la lutte contre le terrorisme, ses partisans ont demandé sa libération et menacé de descendre dans la rue si rien n’est fait.
« Nous lançons un appel à toute la population à se mobiliser pour des actions à venir si la promesse des nouvelles autorités d’examiner le dossier politico-judiciaire n’est pas suivie d’effet de libération du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana dans les jours qui suivent », a déclaré le porte-prole des partisans, Boris Guissou.
Selon eux, après l’arrestation du lieutenant-colonel Zoungrana, pour complot contre la sûreté de l’Etat, deux coups d’Etat ont été « consommés et plébiscités » au Burkina Faso, sans que les auteurs soient inquiétés
Sur les accusations de blanchiment de capitaux, ses partisans ont affirmé que malgré l’audition d’une quarantaine de témoins, rien de concret n’a permis d’étayer ces accusations.
Au contraire, ont-ils assuré, certains de bien ont été saisis sans procès-verbal.
« Sa Kalachnikov et son pistolet de service ainsi que de nombreux autres objets de valeur appartenant à sa famille. Tout cela a été ramassé sans PV de perquisition afin d’empêcher toute trace officielle. Une plainte initiée par ses avocats est jusque-là en cours d’examen », a indiqué M. Guissou.
Ils ont assuré vouloir se faire entendre par les nouvelles autorités pour l’obtention de la libération du colonel Zoungrana dont la place est au front plutôt que dans une cellule.
« Aucune preuve tangible n’a été signifiée au LCL Zoungrana sur tous les faits. Nous ne disons pas que nous allons sauter la justice. Si la justice fonctionnait, il était jugé et condamné ou jugé et libéré », a indiqué Marcelin Ouedraogo, membre du comite des sympathisants.
Les nouvelles autorités, notamment le capitaine Ibrahim Traoré avait assuré lors de sa prise du pouvoir contre le colonel Damiba, vouloir faire la lumière sur le dossier du colonel Zoungrana.
« Nous appelons la population à la mobilisation si la promesse des nouvelles autorités de faire la lumière sur le cas Zoungrana n’est pas suivie d’effet de libération », ont lancé ses partisans.
Boa, Ouagadougou
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