Traoré dimanche à Ouaga (ph KOACI)

Le nouvel homme fort au Burkina Faso, capitaine Ibrahim Traoré, a été chargé par le mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) dont il est le président d'expédier les affaires courantes à la tête de l'état, après la démission annoncée du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. 

« Considérant la suspension de la constitution, considérant la dissolution de la charte, le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le capitaine Ibrahim Traoré est chargé de l'expédition des affaires courantes jusqu'à la prestation de serment du président du Faso désigné par les forces vives de la nation », indique un communiqué de la nouvelle junte diffusé à la télévision nationale.

Dans l'après midi, le capitaine Ibrahim Traoré a rencontré les différents secrétaires généraux des départements ministériels, eux aussi, chargé d'expédier les affaires courantes de leurs ministères. 

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Le capitaine Traoré s'est excusé d'avoir troublé la quiétude des populations de Ouagadougou avec les tirs d'armes de ses éléments. 

Selon lui, il n'avait autre choix. "Cela est arrivé parce que certaines choses ne fonctionnent pas bien", a-t-il expliqué. 

Le capitaine Ibrahim Traoré a ensuite affirmé sa volonté d'accélérer la marche de l' administration et partant du pays car tout est question d'urgence dans le pays. 

 « Il faut changer le rythme de travail. Il faut aller vite. Tout le pays est en situation d'urgence. Tout le monde doit aller vite et abandonné les lourdeurs administratives.

Tout est urgent, de la sécurité, la défense, la santé », a-t-il déclaré. 

Sur l'urgence de la lutte contre le terrorisme, il a instruit les SG de recenser les véhicules de type land cruiser au niveau des parcs automobiles des ministères, en état de marche ou non. 

 « On va les réquisitionner pour d'autres fins », a-t-il déclaré, précisant que la réquisition va concerner par la suite tout autre équipement qui peut aider l'armée dans la lutte terroriste. 

 « Tout ce qui pourra contribuer au combat trouvé sur place, nous irons nous battre avec », a-t-il indiqué. 

Selon lui, ce qui était prévu pour être exécuté au cours de l'année doit être fait dans les trois à venir. 

Mettant fin au doute sur la personne qui dirige le pays, le jeune officier a déclaré : « les événements ont connu un dénouement ces dernières heures » et « dans les heures à venir, vous le saurez ». 

Boa, Ouagadougou