Côte d'Ivoire : Le Chef de la Diplomatie Malienne persiste que les soldats ivoiriens sont des mercenaires et martèle que son pays n'obéira à aucun diktat de la CEDEAO
Abdoulaye Diop lors de son entretien sur le média américain à New York (Ph KOACI)
Depuis New York, le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali, Abdoulaye Diop, s’est entretenu avec le média américain « VOA Afrique ».
Une occasion pour le chef de la Diplomatie Malienne de faire un tour d'horizon sur des sujets chauds du moment, notamment les relations tendues avec la Côte d'Ivoire et CEDEAO suite à la détention des soldats ivoiriens par la justice de son pays.
Malgré qu'Abidjan et l’ONU aient clarifié que ces soldats ne sont pas des mercenaires, mauvaise foi ou stratégie politique, Diop persiste pour leur attribuer ce qualificatif.
« Tout dépend de la façon dont on prend la chose. Il est important de comprendre que ces mercenaires ivoiriens qui sont arrivés le 10 juillet à Bamako, sont arrivés sans notification préalable, sans l’accord des autorités, avec des armes de guerre. Aucun pays sérieux n’admettrait que des hommes en armes arrivent dans le pays dans ce contexte sécuritaire tendu dans ces conditions-là. C’est dans cette situation qu’ils ont été détenus et l’affaire a été transmise à la justice qui les a mis sous mandat de dépôt. Malgré cela, en guise de bonne foi et tenant compte de la complexité et la densité de nos relations avec la Côte d’Ivoire, le Mali s’est dit ouvert à un règlement par la voie Diplomatique guidée par le dialogue. Je crois que, ces deux voies sont parallèles et se poursuivent. Et c’est dans ce contexte que nous avons procédé le 03 septembre à la libération de trois (03) femmes soldates du contingent, ce qui laissait présager des discussions plus approfondies pour la suite des éléments, qui pour le Mali, implique la nécessité d’avoir un certain nombre d’engagements de garantie du fait que la Côte d’Ivoire cesse d’être une base arrière pour déstabiliser notre pays », explique-t-il.
Il souligne que le Mali estime qu’il s’agit là, d’un dossier bilatéral entre deux pays frères qui ont un différend et doivent trouver les moyens par le dialogue pour le régler et la contribution des autres serait naturellement la bienvenue.
« Pour nous, il ne s’agit pas d’un dossier indifférent de la CEDEAO. Le Mali est engagé avec la CEDEAO dans le cadre du processus de transition, mais cette question telle qu’elle a été emmenée à la CEDEAO, nous semble être biaisée et les décisions qui sont sorties de ce sommet extraordinaire qui s’est transporté à New York seront appréciées par le Gouvernement du Mali qui s’exprimera officiellement sur cette question. Nous pensons que c’était pratiquement un tribunal contre le Mali, parce que le Mali n’a pas été entendu pendant ces discussions, même si on est sous sanctions. Donc, on ne sait pas sur quelle base, ces décisions ont été prises et toutes les décisions qui sont prises sont totalement en faveur juste de la Côte d’Ivoire. Je crois qu’avec ces actes qui ont été posés, la CEDEAO ne se met pas dans une position pour être un médiateur ou un acteur équilibriste et d’apporter des solutions (...) », s’est offusqué le Ministre Malien.
Cependant, Abdoulaye Diop dit que le Mali reste ouvert et discute avec tout le monde. Raison pour laquelle, ils recevront la délégation de la CEDEAO annoncée cette semaine à Bamako pour le dénouement de cette affaire.
« Mais nous pensons que, elle (Ndrl CEDEAO) part du mauvais pied pour pouvoir apporter des solutions. Parce que, ce ne sont pas les injonctions, des diktats, il s’agit des questions de sécurité nationale pour le Mali et pour cela, le Mali n’obéira pas à un diktat. Naturellement, nous souhaitons qu’une solution soit trouvée qui prend en compte les préoccupations de l’Etat Malien. Le Mali ne se sent nullement lié par les conclusions de ce sommet (...) », a-t-il martelé, avant d’ajouter.
« Nous avons des préoccupations sérieuses par rapport à la déstabilisation de notre pays qui doivent être prises en considération (...) Plusieurs personnes sous mandats d’arrêts internationaux du Mali sont en Côte d’Ivoire et certaines de ces personnes s’adonnent à leurs activités hostiles, à des déclarations hostiles vis-à-vis de l’Etat Malien avec le soutien des autorités ivoiriennes. Il y a une série d’actions hostiles et de déclarations hostiles aussi d’autorités ivoiriennes à l’endroit d’autorités maliennes avec des appréciations très négatives qui ne sont pas acceptables et avec tous ces éléments, le déploiement de ce contingent vient dans ce contexte particulier de manque de confiance et d’actes hostiles vis-à-vis de l’Etat Malien », a relevé M. Diop.
Pour rappel, depuis juillet dernier, 46 soldats ivoiriens qui effectuaient une mission onusienne en bonne et due forme, ont été arrêtés et écroués. L'ONU avait confessé des dysfonctionnements avant de clarifier qu'ils n'étaient en rien des mercenaires, mais de simples soldats venus faire une ordinaire rotation et d'appeler hier à leur libération "en urgence". Depuis lors, cette affaire sert aux autorités militaires de transition au Mali, sous influence russe et empêtrées dans une crise sécuritaire et économique, d'objet de chantage financier et politique avec Abidjan.
Donatien Kautcha, Abidjan
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Les Maliens sont dans leur logique et suivent leur stratégie de chantage. Rien d'autre.
Moi je pense que il y a beaucoup de zone d'ombre dans cette histoire. Si ces soldat étaient vraiment la, dans le cadre de la rotation de l'ONU alors dès le début c'est l'ONU qui devraient s'activer pour leurs libérations et non la côte d'ivoire. Vous ne pouvez pas demander aux pays membre de participer pour le fonctionnement de vos programme sans garantir la securites desdits soldats? De l'autre côté,le gouvernement ivoirien,je ne peux pas comprendre que le gouvernement ivoirien actuelle qui est un farouche défenseurs de la politique d'oppression des pays africains par la France puisse accepter d'emmener ses soldats au Mali alors que le Mali a demandé auparavant l'expulsion des soldats français. Quand même .en tout cas libérez papas des gens.si le Mali veut,il n'a qu'à attendre Dramane et ses ministre a l'extérieure.s'ils sortent le nez attrapez les et jettez les en prison.aucun ivoirien ou ivoirienne ne viendra plaider pour qu'il soient libéré
Quand votre passif de PhD en déstabilisation est a la base d'une crise de confiance entre Bamako et Abidjan, et dont nos ''46" en paient le prix.
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