Burkina Faso : Assassinat de Dabo Boukary, Gilbert Diendéré plaide non coupable
Diendere lundi à Ouaga
Le général Gilbert Diendéré poursuivi pour complicité d'arrestation illégale, de séquestration, et complicité de coups et blessures ayant entraîné la mort de l'etudiant Dabo Boukary en 1990, et recel de cadavre, a plaidé non coupable à l'ouverture du procès lundi.
Selon le général Gilbert Diendéré, qui purge déjà une peine de prison à vie pour l'assassinat de Thomas Sankara et de ses douze compagnons, il n'était pas informé de l'attestation des étudiants, car n'étant pas à Ouagadougou au moment des faits.
Devant le tribunal, il a indiqué que c'est de retour d'un voyage en province qu'il a été informé du décès d’un étudiant au sein du Conseil de l’entente, qui servait de camp à l'ex-garde Républicaine, composé des éléments du Centre national d’entraînement commando de Pô, dont il était le chef de corps.
« Le 16 mai 1990, l'ordre d'arrêter les étudiants venait du cabinet de la Présidence du Faso, dirigé par feu Salifou Diallo et Somé Gaspard a exécuté Quant à moi, je ne suis pas au courant de séquestration d'étudiants. J'ai reçu l'information au moment où le nommé Dabo Boukary a rendu l'âme le 19 mai 1990 », a déclaré Gilbert Diendéré.
Selon lui, c'est précisément vers 23 heures, que « le sous-officier de permanence du Conseil est venu à mon domicile m’informer qu’il y avait un problème, qu’un civil est décédé au Conseil ».
« Je suis allé réveiller le président Blaise Compaoré. Renseignements pris, il apprend que c’est Gaspard Somé qui a ordonné les arrestations. Le président s’est un peu emporté, m’a demandé qui a ordonné cela. J’ai dit que c’était Gaspard. Il est resté sans voix, pendant dix minutes, voire plus », a-t-il poursuivi.
Blaise Compaoré « m'a ordonné de prendre des dispositions pour l'inhumation de Dabo Boukary. Chose que j'ai exécutée, en ramenant le corps à Pô, où il est enterré », a-t-il indiqué.
Avant le général Gilbert Diendéré, le lieutenant-colonel Mamadou Bamba également poursuivi pour complicité d'arrestation illégale et séquestration, avait plaidé non coupable.
Notons qu'un troisième accusé, le sergent Victor Yougbaré, en fuite, n'a pas comparu et devra être jugé par défaut pour les mêmes accusations.
Le procès qui a été suspendu tard dans la nuit doit reprendre ce mardi matin, notamment avec la déposition des témoins.
Boa, Ouagadougou
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