Rwanda : Génocide, la France prononce un «non lieu » dans l'enquête visant ses soldats accusés de complicité
Soldats français (ph)-
28 ans après les faits et 17 ans après l'ouverture d'une enquête sur sa responsabilité dans le génocide, l'armée française, longtemps mise en cause, a été blanchie par la justice .
Mercredi, c'est un non-lieu qu'a prononcé le parquet de Paris dans l'enquête sur les accusations de complicité de génocide et de complicité de crimes contre l'humanité qui visait l'armée française lors des massacres commis sur les collines de Bisesero, au Rwanda, en 1994.
En effet, les associations Ibuka, Survie, Fidh et six rescapés de Bisesero , parties civiles reprochaient à la force militaire française Turquoise, déployée au Rwanda sous mandat de l'Onu, d'avoir abandonné aux génocidaires des centaines de Tutsi réfugiés dans les collines de Bisesero, dans l'ouest du Rwanda.
Pour le parquet de Paris, c'est un non-lieu, car les éléments de la procédure n'établissaient pas la participation directe des forces militaires françaises à des exactions commises dans des camps de réfugiés, ni aucune complicité par aide ou assistance aux forces génocidaires ou complicité par abstention des militaires français sur les collines de Bisesero.
Cette décision était prévisible puisqu'aucun des cinq officiers généraux de l'opération Turquoise visé par des chefs de complicité de génocide, complicité de crimes contre l'humanité n’avait été mis en examen au terme de l’enquête conclue en juillet 2018
Plusieurs parties civiles, dont des associations, ont fait appel ce jeudi de la décision de la justice française, accusée de mépris vis-à-vis des victimes.
Selon l’ONU, les massacres ont fait plus de 800 000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement au sein de la minorité tutsi.
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire