Cameroun : Crise à la Beac, des cadres plaident pour la sauvegarde de l'image de marque de la banque centrale
Siège de la Beac à Yaoundé (Ph)
Les cadres de la Beac dénoncent le scandale du recrutement qui secoue l'institution.
Ils invitent les membres du comité ministériel et du conseil d’administration protéger l'image de l'institution traînée dans la boue par le recrutement des personnels sans qualifications ni compétences.
Face au refus d'Abbas Mahamat Tolli d'annuler le dernier concours de recrutement à la Beac, comme le demande le président du conseil d'administration, le personnel de la Beac monte au créneau pour prendre position.
« Chers Membres des Organes Sociaux de la BEAC, le temps qui passe entre la révélation du scandale du concours de recrutement des Agents d’Encadrement Supérieur 2022 et la réaction appropriée attendue du Conseil d’Administration et du Comité Ministériel de l’UMAC, suscite de réelles inquiétudes chez le personnel de la BEAC et alimente son désespoir. Le retard que prend la juste réaction des deux organes d’administration et de contrôle de la BEAC oblige le personnel à se faire entendre", écrivent ils.
Ils soutiennent qu'il ne s'agit pas de la première "frasque" du gouverneur Abbas Mahamat Tolli et des quelques "égarés" qui lui sont inféodés.
Le personnel de la Beac soutient que ce concours n'est que la face visible de la dérive autoritaire, qui entraîne des "dysfonctionnements criards" observés et dénoncés par les services internes compétents
"Il n’y a que la dérive autoritaire, la conscience de l’absence de crédibilité et le caractère impertinent, impudent et audacieux de M. Abbas Mahamat Tolli qui ont pu le pousser à avancer avec ce semblant de concours qui achèverait de dévaloriser la fonction de d’Agent d’Encadrement Supérieur de la BEAC", lit-on.
La "compétence", la "rigueur" et la "probité" qui étaient des valeurs recherchées chez un cadre de la BEAC, sont abandonnées pour promouvoir le culte de la personnalité et l’appartenance religieuse, à un tel point que "seuls ceux qui [lui] vouent un culte d’adoration quasi-religieux et ceux qui font partie d’une certaine religion bénéficient de sa préférence" font Ils savoir.
Selon le personnel, les actes du gouverneur, sa gestion et ses comportements vis-à-vis des différents partenaires sociaux ternissent au quotidien la réputation de la BEAC.
Le personnel cite la création d'un poste de directeur de Cabinet, sans l'approbation du Conseil d’Administration, et sans la modification des statuts.
Abbas Mahamat Tolli est accusé de manœuvrer pour que le FMI pousse les Etats à accepter le principe de la nomination des directeurs centraux ET directeurs d’Agence par le gouvernement de la BEAC. Et de recruter massivement des Tchadiens au sein de l'institution sous-régionale.
Alors que les statuts du personnel prévoient l’âge de la retraite à soixante (60) ans, M. Abbas Mahamat Tolli en violation des textes en vigueur, a maintenu des agents, pour la plupart improductifs et nocifs au bon fonctionnement de l’institution, pendant des durées parfois supérieures à 5 ans.
"Les bénéficiaires de cette mesure de recrutement dans une certaine religion et une certaine nationalité", accuse le personnel.
Autre point relevé, l'attribution des marchés de gré à gré en totale violation des procédures au sein de la Beac.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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