Côte d'Ivoire : Affaire prolifération de faux fer à béton, le CVCI ne « souhaite pas que les décisions de justice qui seront prises aillent à l'encontre des droits des parties prenantes »
Son combat contre la fabrication et la prolifération de faux fers à béton se poursuit. En attendant l'audience du 22 août 2022, dans un entretien accordé à un confrère, le Collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI) «souhaite que la justice agisse cette fois de façon efficace pour que nous passions à autre chose ».
Son Président Issiaka Diaby met en cause l'administration judiciaire face à la lenteur d’exécution de cette procédure et exige que les 13 sociétés qu'il a convoquées devant la justice fassent leur réplique avant le prononcé du délibéré.
« On souhaite qu’on laisse les 13 sociétés faire les répliques et qu’on communique le dossier au parquet pour qu’une décision soit prise en délibéré. Ce qui est sûr, nous avons des éléments déjà qui nous permettent d’avoir une idée de la situation. Sur les 13 sociétés qui ont été envoyées devant le juge, il devait constater qu’il y en a 9 au moins qui travaillent dans la clandestinité. Et à partir de ce moment-là, il devrait prendre une décision. Les faits sont devant le juge», a déclaré, Issiaka Diaby.
Le CVCI souhaite également qu’au regard de la loi, la justice prenne ses responsabilités pour ne pas que la Collectif soit obligé de saisir le préfet d’Abidjan pour «descendre sur le terrain pour dénoncer tous les fabricants de fer à béton qui ne respectent pas les normes ».
«Nous pensons qu’avec cette procédure, le CVCI va avancer considérablement dans sa lutte contre la prolifération et la vente de fers à béton qui ont fait énormément de victimes en Côte d’Ivoire, victimes sur la qualité, victimes dans des bâtiments qui se sont effondrés. Il faut que cela s’arrête. Et puis, il y a une loi qui encadre ces choses. La loi est là, les faits sont là devant le juge, c’est à la justice de prendre ses responsabilités et agir en appliquant la loi. (…) Je souhaite que la justice agisse cette fois de façon efficace pour que nous passions à autre chose », a-t-il expliqué.
Issiaka Diaby rappelle que sur les 13 sociétés convoquées devant le juge des référés, deux sociétés ont produit des attestations de conformité en cours de validité et des fers estampillés. Les autres sociétés devaient produire les éléments mais certaines ont en retour exigé que le CVCI présente, les documents attestant son existence légale.
«Le temps que nous revenions répliquer et que toutes les autres sociétés viennent déposer les documents que nous avons demandés, le juge a fait monter le dossier chez le procureur pour sa réquisition. On a trouvé que la communication est allée trop vite, à la vas-vite. A l’époque, on avait dénoncé et porté à la connaissance de l’opinion, pour nous, pour une bonne gouvernance de cette procédure, on devait attendre que tout le monde dépose sa réplique, comme ça, nous allions répliquer et le dossier pouvait monter. C’est ce que nous déplorons dans cette procédure. La dernière fois, nous avons déposé notre document, et l’audience est prévue pour le lundi 22 août 2022. On espère que le juge va tenir compte des nouveaux éléments pour les communiquer au parquet, afin que le procureur fasse une nouvelle réquisition. C’est vrai que c’est nous qui poursuivons, mais on voudrait qu’on laisse aussi la latitude aux gens de se justifier », a mentionné, le Président Issiaka Diaby.
Enfin, il ne souhaite pas que les décisions de justice qui seront prises aillent à l'encontre des droits des parties prenantes à cette procédure.
Wassimagnon
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