Abbas Mahamat Tolli gouverneur de la Beac (Ph)

Alors que la Beac a annoncé un recrutement par voie de concours, son gouverneur Abbas Mahamat Tolli, est accusé de népotisme.

Selon nos informations, le gouverneur de la Beac a fait recruter 13 de ses cousins issus d'un même patriarche sur les 30 places d'admissibilité réservées au Tchad.

"Ces derniers sont majoritairement des jeunes sans niveau académique ni expérience professionnelle", a commenté un cadre de l'institution sous-régionale.

Une situation qui a fait réagir le président du comité ministériel de l'Union monétaire de l'Afrique centrale (Umac) et PCA de la Beac.

Dans une correspondance, Hervé Ndoba demande au gouverneur de la Beac, de suspendre immédiatement le dernier concours de recrutement à la Beac.

"Je vous demande de surseoir de manière immédiate, à ce processus de recrutement. Une évaluation approfondie en sera faite par le conseil d'administration de la Beac et le comité ministériel de l'Umac dont vous voudrez bien faire convoquer promptement des sessions extraordinaires afin que des mesures adéquates soient prises et les orientations précises vous soient communiquées", écrit le président du comité ministériel de l'Umac et PCA de la Beac.

En réponse, Abbas Mahamat Tolli soutient que le concours actuel est organisé et conduit de bout en bout par un cabinet international de grande réputation choisi par appel d'offres.

Au surplus fait-il valoir, l'article 1.4 du statut régissant les agents d'encadrement supérieur de la Beac donne compétence au gouverneur pour nommer, révoquer le personnel dont la nomination ne relève pas du conseil d'administration.

Pour Abbas Mahamat Tolli, convoquer le conseil d'administration pour ce genre de situation constituerait un "dangereux précédent".

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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