Guinée : Arrestation brutale de trois cadres du FNDC pour des « propos sur internet »
Foniké Mengué trainé au sol
Trois cadres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ont été violemment interpellés à Conakry pour des propos sur les réseaux sociaux, apprend-on.
Il s'agit du coordonnateur national du FNDC, Oumar Sylla dit Foniké Mengué, Mamadou Billo Bah et le rappeur Djanii Alfa ont été violemment arrêtés par la police au siège de leur coalition, où ils tenaient une conférence de presse.
Selon les médias , les deux premiers ont été battus et leurs vêtements déchirés par des policiers
MM. Sylla et Bah sont poursuivis pour avoir « produit et diffusé par le biais d’un système informatique des propos injurieux contre le Conseil national de transition [CNT] »
Le rappeur Djanii Alfa avait récemment critiqué des propos du président du CNT, Dansa Kourouma, qui prônait un regroupement des partis de Guinée dans deux ou trois blocs en fonction de leur idéologie, avant d’être menacé d’arrestation par le procureur, a indiqué l’avocat des trois hommes, Salifou Béavogui, à l’AFP.
Ces arrestations ont provoqué une vague d'indignation
« Je suis profondément choqué et indigné par la barbarie qui a caractérisé l’arrestation, injuste et illégale, par les forces de l’ordre, des principales figures du FNDC », a tweeté le chef du principal parti guinéen, Cellou Dalein Diallo, qui a demandé leur libération. « Cela démontre que le système n’a pas changé », a aussi réagi Alseny Sall de l’Organisation guinéenne pour la défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH).
"C’est avec une grande indignation que j’ai visualisé la façon brutale et inhumaine avec laquelle des leaders du FNDC dont le Coordinateur ont été arrêtés. Ces pratiques que je pensais révolues nous interpellent tous dans notre combat pour la démocratie. Tous pour leur libération.", a réagi sur Twitter l'opposant Sidya Touré.
Dans un communiqué, le FNDC, a appelé à la mobilisation et tient pour responsable le CNRD et le Gouvernement de tout ce qui adviendra aux leaders du mouvement citoyen qui, au moment de leur arrestation, ont reçu des coups et blessures.
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire