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Côte d'Ivoire :   Opérations de don de sang, les donneurs se font toujours désirer malgré les campagnes de sensibilisation
 

Côte d'Ivoire : Opérations de don de sang, les donneurs se font toujours désirer malgré les campagnes de sensibilisation

 
 
 
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© Koaci.com - mardi 05 juillet 2022 - 08:54

Don de sang à Abidjan (ph KOACI)



"La Côte d'Ivoire a gagné la bataille du sang propre, mais elle a un problème d'autosuffisance en produits sanguins". Ces propos sont du Docteur Konaté Séidou, directeur général du Centre National de Transfusion Sanguine ( CNTS). Il les a tenus, le mercredi 27 avril dernier, lors d'une rencontre avec la presse nationale. Rencontre au cours de laquelle, le premier responsable du CNTS a peint le tableau des activités transfusionnelles en Côte d'Ivoire.


Des statistiques qui en appellent à la responsabilité de tous


Selon les chiffres communiqués par le Directeur général du CNTS au cours de cette rencontre avec les médias, la Côte d'Ivoire, pour être autosuffisante en produits sanguins, a besoin de prélever au moins 250.000 poches par an. Mais pour le moment, elle n'arrive à collecter qu'entre 160.000 et 170.000 poches l'année. Il y a donc une marge déficitaire d'environ 100.000 poches à combler. Face à ce déficit assez important, une Organisation Non Gouvernementale (ONG) en l'occurrence, la Fondation Action Pour le Bien ( APB) a décidé de jouer sa partition. Ayant pris très tôt la pleine mesure de cette action de haute portée humanitaire, sociale et vitale qui est le don de sang, elle initie depuis le début de l'année, une caravane de collecte, afin d'aider le CNTS à relever le défi de l'autosuffisance en produits sanguins, pour le plus grand bonheur des malades et des accidentés dans les hôpitaux.


De gros moyens déployés pour peu de résultats


Pour mener à bien cette action, la fondation APB, présidée par Hassan Ismaël, ne lésine pas sur les moyens. Des stratégies de communication aux campagnes de sensibilisation en passant par les dispositions prises pour mettre dans un certain confort les différents donneurs, rien n'est négligé.


 

Seulement voilà, sur le terrain, les résultats escomptés ne sont pas toujours atteints. La faute à grande frange de la population qui se montre encore réticente à l'action du don de sang. Ces populations, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation menées par le ministère de la Santé de l'hygiène publique et de la couverture maladie universelle en collaboration avec le CNTS, continuent d'entretenir des stéréotypes complètement aux antipodes du raisonnement logique. Certains brandissent des raisons culturelles, quand d'autres se réfugient derrière des pseudos principes confessionnels pour ne pas participer aux opérations de don de sang. Et pourtant, donner son sang, c'est sauver des vies.


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"Il faut que les populations acceptent de se rendre à l'évidence. Le sang ne se fabrique pas dans une usine. Le sang vient des donneurs et les donneurs sont dans la population. Quand cette population qui doit donner son sang se fait désirer, il y a problème. Malgré tous les moyens que nous déployons pour la communication et les campagnes de sensibilisation, les gens ne répondent pas toujours. Pourtant, ce sont les mêmes qui ont toujours besoin de sang et quand ils n'en trouvent pas, ils sont les premiers à lancer des SOS sur les réseaux sociaux. Cette histoire de sang, c'est un peu comme la tontine. Tu donnes et le jour où tu en auras besoin, quelqu'un d'autre t'en donnera. C'est un acte humanitaire, un grand acte de solidarité", a expliqué Docteur Guy-Joris Doh, Directeur exécutif de la Fondation APB.


Notre interlocuteur poursuit en ces termes. " Donner son sang n'est pas une affaire de classe sociale. On ne donne pas son sang parce qu'on est pauvre ou riche, car demain, quand tu seras confrontée à un problème de sang et que le CNTS n'en aura pas, ton argent ne servira à rien".


Outre le désintérêt coupable d'une frange de la population pour le don de sang, il y a également l'attitude très souvent désobligeante de certains agents du CNTS qui n'est pas de nature à encourager les ONG investies dans ce domaine qui ne demandent qu'à être soutenues dans les actions qu'elles posent pour accompagner le gouvernement. Ces agents, en effet, sont quelquefois trop pressés de quitter les lieux de l'opération de collecte. Une attitude que dénonce, avec des mots choisis, le directeur exécutif de la Fondation APB.


 

" Les agents du CNTS doivent comprendre que leur mission est sacrée. Ces agents occultent souvent le côté bénévole que nous mettons en avant dans nos actions. Ils sont fermes sur les heures. S'ils commencent l'opération à 8h, ils doivent quitter les lieux à 12h ou 13h. Alors que souvent, ils ne sont pas ponctuels. Là où ils sont attendus à 07h-07h30 mn, ils arrivent à 8h30-09h. Pourtant, c'est très tôt que les gens veulent donner leur sang avant de se rendre au travail. Ils posent souvent le problème de primes de risque et de transport qui ne leur sont pas accordées, tout comme leur traitement salarial qui n'est pas reluisant. Nous trouvons cela légitime, cependant, sur le terrain, nous en tant qu'ONG, voulons avoir des agents qui épousent l'idée de volontariat et de bénévolat. Qu'ils comprennent qu'aucun sacrifice n'est de trop quand il s'agit de trouver du sang pour aller sauver des vies" a décrié Docteur Guy-Joris Doh.


Malgré tout, le responsable de la Fondation APB assure n'être aucunement affecté, déterminé qu'il est à aller jusqu'au bout pour gagner avec le CNTS la bataille de l'autosuffisance en produits sanguins. Le 15 juillet prochain, la caravane marquera une halte à la PISAM à Cocody pour une autre opération de collecte.


Notons que le week-end dernier, cette caravane a visité les localités de Divo et d'Anyama.



Wassimagnon


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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