Cameroun : Tuerie de 32 civils, discordance entre l'armée et l'église sur l'origine du massacre
L'armée Camerounaise a rejeté mardi, la piste d'un affrontement inter communautaire et soutient qu'il s'agit d'une attaque des séparatistes qui écument la région du Sud-Ouest secouée par la crise anglophone.
Selon le ministère Camerounais de la Défense, le Massacre de 32 civils le 25 juin dernier, a été perpétré par des bandes armées sécessionnistes de Ballin, arrondissement d'Akwaya
département de la Manyu région du Sud-Ouest.
L'attaque s'est produite aux environs de 4 heures du matin dans la matinée du 25 juin 2022.
"La récente attaque d'Akwaya a eu lieu au domicile d'un député, où se tenaient des funérailles lorsqu'une centaine de sécessionnistes armés ont fait irruption et ouvert le feu", écrit Serges Cyrille Atonfack Nguemo chef de la Division Communication du ministère de la Défense.
Les assaillants lourdement armés et évalués à une centaine ont fait irruption au domicile de l'élu de la nation en l'occurrence le député Aka Martin où plusieurs personnes étaient réunies à l'occasion des obsèques de son défunt frère et ont immédiatement ouvert un "feu nourri et aveugle" sur la foule. En mettant au passage le feu sur le domicile du député et sur le cercueil de son frère, avant de se retirer sous la pression des forces de Défense et sécurité venues en intervention.
Répartis en plusieurs groupes, ces "irrédentistes ont ouvert le feu sur la gendarmerie de la localité et incendié plusieurs habitations faisant 32 morts. Certaines victimes décapitées et/ ou brûlées vives dont [des femmes et des enfants] ", explique-t-il sur les circonstances du massacre.
Par ailleurs, 4 terroristes ont été neutralisés.
L'armée dément ainsi la version de l'église presbytérienne du Cameroun dans la région qui a évoqué un conflit foncier à l'origine du massacre entre deux communautés.
Depuis lundi, les réactions de la classe politique sur la tuerie d'Akwaya s'enchaînent.
Les uns après les autres, les hommes politiques Camerounais aussi bien de l'opposition que du pouvoir, condamnent "l'innommable cruauté" et "l'insoutenable barbarie".
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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