Côte d'Ivoire : Trafic de Drogue, Vagondo: « Notre pays est malheureusement en phase de devenir une forte zone de transit »
Le Ministre Vagondo, lundi, à la cérémonie officielle de la 35e édition de la Journée internationale de lutte contre la drogue (DR)
La Côte d’Ivoire est-elle désormais une plaque tournante du trafic illicite de la Drogue ?
Outre l'affaire récemment révélée par KOACI du réseau installé entre San Pédro et Abidjan, cette question se pose aujourd’hui, car en 2021, les structures de lutte et de répression contre les drogues et stupéfiants en Côte d’Ivoire ont saisi plus d’une tonne de cocaïne, 10 tonnes de cannabis et plus de 750 tonnes de médicaments de qualité inférieure et falsifiés (MQIF).
Au premier semestre de 2022, ces mêmes acteurs ont déjà saisi plus de deux tonnes de cocaïne, plus de sept tonnes de cannabis et un peu plus de 150 tonnes de MQIF.
Ces chiffres ont été révélés, hier, par le secrétaire général du Comité interministériel de lutte anti-drogue (CILAD), Kouma Yao Ronsard Odonkor, à la cérémonie officielle décalée de la 35e Journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues (Jilatid), le lundi 27 juin 2022, à l’Hôtel du District au Plateau.
Présent à ladite cérémonie, du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, tout en saluant l’engagement de tous les acteurs et partenaires internationaux aux côtés de la Côte d’Ivoire dans son combat contre la drogue, a déploré que son pays soit en phase devenir une forte zone de transit des stupéfiants.
« Notre pays est malheureusement en phase de devenir une forte zone de transit. L’analyse des données sur la drogue révèle que les drogues les plus courantes en Côte d’Ivoire sont le cannabis, les substances psychotropes, ainsi que l’héroïne et la cocaïne », a fait savoir le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a-t-on rapporté.
Vagondo a relevé que la saisie récente de plus de deux tonnes de cocaïne témoigne de la menace de réseaux criminels sur la sécurité et la santé des populations, et aussi sur les économies des pays africains.
Pour ce dernier, cet état de fait appelle à une riposte appropriée et coordonnée des États. Et ce, à travers des opérations internationales renforcées et pragmatiques.
« Cela nécessite la mise en place d’une stratégie commune et adaptée tant au plan législatif qu’institutionnel », a-t-il recommandé, comme indiqué par la même source.
Donatien Kautcha, Abidjan
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire