Cameroun : Au moins 30 morts dans un conflit intercommunautaire
Des victimes du conflit (Ph)
Au Cameroun, des violences communautaires de samedi 25 à dimanche 26 juin 2022, ont fait au moins 30 morts, dont des enfants, et des femmes.
Les victimes ont été décapitées et/ou brûlées vives dans les incendies de leurs domiciles selon les responsables de l'église presbytérienne du Cameroun.
Des hommes armés appelés en renfort ont pris d'assaut le village Bakinjaw, dans l'arrondissement d'Akwaya département de la Manyu région du Sud-Ouest déjà ravagée par la crise anglophone pour y semer la mort.
Selon l'église presbytérienne du Cameroun, ces violences sont d'origine communautaire.
Il s'agit de la conséquence d'un litige foncier entre deux communautés. La communauté Massaga Ekol et la communauté Oliti.
C'est l'histoire d'un litige foncier qui a dégénéré en horreur et massacre ce weekend.
Selon le communiqué de Fonki Samuel Forba modérateur de l'église presbytérienne dans la région, tout a commencé par une attaque des Oliti. Le peuple Oliti a attaqué et tué des gens de Massaga Ekol en riposte l'autre communauté a procédé à la destruction de plusieurs maisons. Et pour ne pas s'avouer vaincu, l'autre peuple a demandé les renforts des hommes armés qui sévissent dans la région.
Ces derniers ont alors incendié des maisons avec des hommes et enfants à l'intérieur.
Des actes "inhumains" que l'église presbytérienne dénonce. Elle appelle par ailleurs, les autorités et la communauté d'Akwaya à se réunir en urgence pour calmer les tensions.
La classe politique réagit
Ces atrocités ne laissent pas la classe politique insensible.
D'abord l'honorable Cabral Libii président national du Pcrn, dénonce l'horreur.
"Akwaya quelle horreur. Mes sincères condoléances aux familles catastrophées. Dire qu'on lutte pour l'émancipation du peuple ça se comprend
Brûler vif et décapiter le peuple pour l'émancipation de qui on dit lutter ça n' a aucun sens et ça ne peut mener à rien. En ma qualité de descendant de maquisards je sais que c'est en partie à cause de cette erreur monumentale que les maquisards ont perdu en légitimité et se sont faits massacrer. Personne n'a la solution magique pour une crise sanglante" écrit Cabral Libii.
"Les atrocités commises cette nuit sont effroyables...le Cameroun brûle sous nos pieds", soutient l'opposante Alice Sadio.
En attendant les chiffres définitifs, et une descente des autorités pour une évaluation complète le bilan provisoire fait état de 33 personnes tuées.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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