Côte d'Ivoire : Effondrements d'immeubles, quatre entreprises de fabrication de fers à béton devant le juge des référés vendredi au tribunal de Yopougon
Issiaka Diaby ce mercredi à Abidjan
Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire (CVCI) a enclenché une action en justice contre des fabricants de fer à béton, relativement à l’effondrement des immeubles dans le pays principalement dans la capitale économique ivoirienne. Il a donné l'information à la presse aujourd'hui au cours d'une rencontre qui s'est tenue à la Bibliothèque nationale au Plateau et a annoncé avoir assigné devant la juridiction des référés, 4 entreprises fabricantes de fers à béton.
Il s’agit des entreprises King Ivoire Sarl installée en zone industrielle de Yopougon, de la Société des aciéries de Côte d’Ivoire également en zone industrielle de Yopougon) ; de Socifab Sarlu, située en zone industrielle d’Anyama ; et de la société Xin Hao Min métal installée à Attingué.
Selon le Président du CVCI les responsables de ces entreprises se présenteront le vendredi 24 juin prochain devant le juge des référés du Tribunal de première instance de Yopougon.
« Ce que nous exigeons à travers cette action en justice conformément aux textes de lois de la République de Côte d’Ivoire, c’est que ces entreprises produisent devant cette juridiction ivoirienne leur certificat de conformité à la norme de qualité délivré par Codinorm. Devant le juge de séant, ces sociétés devront également produire des échantillons de différents diamètres de fer à béton (dit fer noir) de leur fabrication portant leurs marques, griffes ou initiales », a déclaré Issiaka Diaby.
Le fer à béton étant un matériau essentiel dans la construction des immeubles, Issiaka Diaby estime que le contrôle de sa qualité participe à lutter efficacement contre les fraudes et les effondrements d’immeubles.
Il a rappelé que «des actions en justice ont été également engagées pour mettre en face de leurs responsabilités ces fabricants et vendeurs de ces fers à béton de la mort ».
«Nos actions sur le terrain ont permis aussi d’épingler plusieurs vendeurs et de traduire devant la justice tous ceux que nous estimons être des auteurs de violations des droits de nos concitoyens, et leurs éventuels complices tapis dans les sphères politiques et administratifs », a-t-il ajouté.
Le Président du CVCI a affirmé que c’est le fer dit noir fabriqué en violation des normes qui est utilisé fréquemment dans la construction des gros œuvres et des immeubles.
« Ce type de fers à béton (dit fer noir) fabriqués en violation des normes est très dangereux et est notamment la cause ou l’une des causes principales des effondrements en cascade de bâtiments qui ont occasionnées depuis un certain temps en Côte d’Ivoire de nombreuses victimes, des pertes en vies humaines, des blessures, des traumatismes, des dégâts matériels importants. C’est ainsi que d’autres bâtiments menacent de s’écrouler à tout moment sur le territoire national, mettant en danger les vies, intégrités physiques et les biens des personnes », a insisté M. Diaby.
Face à cette situation regrettable et en vue de parer à toutes éventualités, il interpelle une fois de plus tous les acheteurs et utilisateurs de fer à béton, d’éviter comme la peste les fers à béton qui ne portent pas le nom, la griffe ou l’initial du fabricant et d’exiger avant tout achat, la copie légalisée des attestions de conformité à la norme de qualité en cours de validité délivrées au fabricant par Codinorm.
«Pour nous, il faut un début d’action dans la lutte contre la prolifération du fer à béton hors norme et les effondrements d’immeubles qui causent de grosses peines au sein de la population en Côte d’Ivoire », a mentionné, le Président du Collectif.
Depuis un certain temps, Issiaka Diaby dénonce la prolifération des faux fers à béton sur le marché. Au cours de cette rencontre avec la presse, il a à nouveau appelé les populations à se mobiliser pour mener le combat avec la CVCI.
«Il faut faire preuve de solidarité dans ce combat parce que nul n’est à l’abri de mauvaises surprises concernant les immeubles d’habitation dans lesquels nous vivons plus pour la plupart. Le CVCI voudrait également rappeler aux uns et aux autres qu’il reste déterminé à lutter pour mettre fin à ce phénomène qui n’honore pas la Côte d’Ivoire. Toutes les intimidations et autres tentatives de nous attendrir ou de nous dissuader de poursuivre notre combat sont et seront vouer à l’échec », a-t-il conclu.
Wassimagnon
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