Côte d'Ivoire : Une émergence d'infection humaine de la variole du Singe signalée dans plusieurs pays non endémiques dont le Ghana, le pays en alerte rassure qu'il est prêt pour les diagnostics
Pendant que le monde se remet progressivement des effets de la pandémie de la COVID-19, une rapide émergence d’infection humaine à Monkeypox ou la variole du Singe a été signalée dans plusieurs pays non endémiques depuis le début du mois de mai 2022. Plus de 2589 cas confirmés ont été enregistrés dans le monde.
Les premiers cas ont été diagnostiqués par les services de soins et de santé sexuelle principalement chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Le monkeypox (variole simienne) est une zoonose virale émergente avec des symptômes très similaires à ceux observés dans le passé chez les patients atteints de variole, bien qu'il soit cliniquement moins grave.
Entre 1970 et 2017, plusieurs épidémies et cas sporadiques ont été signalés dans plusieurs pays d'Afrique centrale et occidentale– Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire (1971 et 1981), Gabon, Libéria, Nigeria, République centrafricaine, République du Congo, République démocratique du Congo, Sierra Leone et Soudan du Sud.
La transmission zoonotique se fait par contact direct ou indirect avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés, manipulation de gibier sauvage etc.
L'Incubation se fait de 6 à 13 jours, avec des extrêmes de 5 à 21 jours. L’infection peut être scindée en deux périodes. Il s'agit de la phase invasive 0-5 jours : fièvre, de céphalées intenses, d’une adénopathie, de douleurs dorsales, de myalgie asthénie et de la phase éruptive (1 à 3 jours suivant l’apparition de la fièvre), visage et les extrémités et peut propager à toutes les autres parties du corps.
L’évolution de l’éruption se fait dans un ordre donné, macules, papules, vésicules pustules, croûtes qui sèchent et tombent et la guérison spontanée de 2 à 4 semaines.
Pour se protéger contre la maladie, Dr Amani Yao, conseille la population d'évitez tout contact avec des animaux susceptibles d'héberger le virus y compris des animaux malades ou trouvés morts, de se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon et utiliser une solution hydro alcoolique en particulier après un contact avec des animaux ou des humains infectés, d'évitez tout contact avec des matériaux, tels que la litière, qui ont été en contact avec un animal malade.
Bien que présente au Ghana (12 cas suspects, 5 cas confirmés et zéro décès), au Nigeria (36 cas ,1 décès) et au Libéria, (4 cas suspects et pas de cas confirmé), la Côte d'Ivoire n'a pas encore enregistré de cas de malade. Le pays a entrepris des activités de renforcement de la surveillance épidémiologique, en élaborant et diffusant des directives. A cela, il faut ajouter le suivi des alertes et rumeurs (Communautés et réseaux sociaux), le renforcement du contrôle sanitaire aux frontières, l'élaboration d’un plan intégré de réponse, la formation du personnel de Santé.
«Même s'il y a des cas aujourd'hui, la Côte d'Ivoire est prête pour faire le diagnostic et le traitement grâce à l'institut Pasteur d'Abidjan. Il y’a un vaccin, pour le moment nous en avons pas besoin. Pour l'heure, ce sont les mesures d'hygiène qui sont appropriées», a assuré, le Bénié Bi Vroh Joseph, Directeur de l'Institut national d'hygiène publique.
Lors des échanges, Dr Amani Yao a déclaré que la consommation d'animaux sauvages pose problème et a annoncé que la mesure d'interdiction prise par les autorités lors de l'apparition de l'Ebola n'est pas encore levée.
Wassimagnon
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