Côte d'Ivoire : Les recommandations de l'Ugtci, l'Unatrci, la Fesaci-cg, la Cisl-Dignité et Humanisme pour une lutte efficace contre le travail des enfants
A la faveur de la journée du 12 juin décrétée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT), « Journée Internationale de Lutte contre le Travail des Enfants », les Centrales syndicales de Côte d’Ivoire, à savoir l’UGTCI, la CISL-DIGNITE, la FESACI-CG, l’UNATRCI et HUMANISME marquent leur totale adhésion au thème choisi cette année : « La protection sociale universelle pour mettre fin au travail des enfants ».
Dans une déclaration conjointe, les cinq centrales syndicales entrevoient poursuivre leur plaidoyer auprès du Gouvernement pour qu’il intègre leurs préoccupations liées à la question du travail des enfants dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques nationales de sorte à s’assurer que celles-ci traitent plus efficacement du travail des enfants.
Pour ce faire les responsables syndicaux exigent que leurs préoccupations soient prises en considération. Il s'agit de l'accès à l'éducation : Il faut permettre l'accès de tous les enfants à l'école gratuite, avec une éducation de qualité, le respect des libertés syndicales comme le stipulent les conventions 87 et 98 de l'OIT ratifiées par le gouvernement de la république de Côte d'Ivoire, l'application des normes internationales du travail à travers un système de protection sociale qui garantit le travail décent des adultes : entre autres, l'aide sociale, l'assurance chômage, la sécurité sociale, la mutualité, la prévoyance, la retraite complémentaire, etc. Toutes choses qui annihilent les effets de la précarité de l'emploi.
Par ailleurs les travailleurs souhaitent être pris en compte dans toutes les structures et tous les espaces de concertations pour traduire dans les faits, la volonté de l’OIT d’impliquer les mandants tripartites dans la lutte contre le travail des enfants comme le prévoit la Convention 182 de l’OIT, en son article 6 alinéa 2, ratifiée par la Côte d’Ivoire.
Concernant le dialogue social, les travailleurs entendent, au moyen de la négociation collective agir de concert avec les employeurs, à garantir des systèmes supplémentaires de sécurité sociale qui apportent une protection adéquate et abordable à leur famille en soutenant la sécurité du revenu en tant que rempart essentiel contre le risque de travail des enfants.
Dans cette perspective, les cinq syndicats estiment que la formalisation de l’économie informelle se présente également comme une voie sûre vers une sécurité sociale durable à même de protéger les postes de travail contre le travail des enfants.
Dans leur déclaration conjointe, ils rappellent que selon les estimations mondiales de 2020, portant sur le travail des enfants, 160 millions d’enfants dont 63 millions de filles et 97 millions de garçons, sont victimes d’exploitation, de traite et de travail, ce qui représente près d’un enfant sur trois dans le monde.
Près de la moitié, soit 79 millions d’enfants, effectuent des travaux dangereux. Ce fléau est beaucoup plus accentué dans la zone subsaharienne à raison d’un enfant sur cinq.
La Côte d’Ivoire, premier pays producteur de Cacao au monde et zone d’immigration par excellence, est un terreau favorable à l’exploitation, la traite et au travail des enfants.
Relativement à la protection sociale envisagée comme l’une des solutions pérennes à l’éradication de ce fléau, il convient de mener les réflexions nécessaires pour que les solutions qu’elles offrent soient pérennes et efficaces.
Nous pouvons citer entre autres l’accès aux soins de santé, la protection financière en cas de maladie, la protection sociale des personnes avec handicaps et de celles qui souffrent de maladies professionnelles, la protection en cas de chômage, qui sont des solutions qui peuvent permettre d’éviter que les ménages ne recourent au travail des enfants.
De façon spécifique les Centrales Syndicales à travers l’unité d’action entendent renforcer l’action du Comité Intersyndicale de Lutte Contre le Travail des Enfants (CILTE) en favorisant les actions des points focaux dans les Centrales Syndicales en dehors de la réalisation des activités issues de leur plan d’action annuel.
LES CENTRALES SYNDICALES. Pour l'UGTCI, Ebagnerin Joseph, président, pour la CISL-dignité, ElieBoga Dago, Secrétaire général, Dr Traoré Dohia Mamadou, Secrétaire général, pour la FESACI-CG, Kodibo Yves, Secrétaire général de l'UNATRCI et Soro Mamadou, Secrétaire général de la Centrale Humanisme.
Wassimagnon
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