Cedeao : Sommet d'Accra, revue de la situation des 3 pays sous « junte », report des décisions finales
Des responsables de la CEDEAO (ph)
Les chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont tenu hier samedi 04 juin à la présidence ghanéenne à Accra le 6e sommet extraordinaire sur la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
Les dirigeants ouest-africains ne sont pas parvenus à s'entendre sur les mesures à prendre pour ou contre les juntes militaires au Mali, au Burkina Faso et en Guinée et ont décidé d'attendre le prochain sommet de la CEDEAO le 03 juillet.
Selon le communiqué final du sommet, les participants ont examiné le rapport présenté par l’ancien Président Goodluck Ebele Jonathan sur la situation au Mali et les rapports de la mission d'évaluation de la CEDEAO au Burkina Faso et sur la situation en Guinée présentés par M. Albert Kan-Dapaah, ministre ghanéen de la Sécurité nationale qui représentait, Shirley Ayorkor Botchwey, ministre des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale et également présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO.
Etat des transitions au Mali, Guinée et Burkina
Le chef de la junte militaire malienne, le Colonel Assimi Goita, a proposé un calendrier de 24 mois après avoir mis de côté le programme antérieur de la transition avec l’échéance de février 2021 vers un régime civil.
Pendant qu’en Guinée, le Colonel Mamady Doumbouya a indiqué une période de transition de 36 mois, au Burkina-Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a proposé une transition de 36 mois pour ramener le pays à un régime civil.
Revue de la situation dans les 3 pays
A propos du Mali
La Conférence a salué les efforts déployés par le médiateur de la CEDEAO, Goodluck, en vue de parvenir à un calendrier acceptable pour assurer un retour rapide à l'ordre constitutionnel, conformément aux protocoles et décisions de la CEDEAO et de l'Union Africaine.
Le médiateur de la CEDEO, Goodluck, est prié de poursuivre ses efforts et de finaliser les discussions avec les autorités de transition. En attendant, la Conférence a décidé de maintenir les sanctions imposées le 09 janvier 2022 sur le Mali et de poursuivre le dialogue en vue de parvenir à un accord.
La conférence a néanmoins appelé les partenaires à accroître leur soutien humanitaire au Mali.
Burkina
Sur le plan sécuritaire au Burkina, le sommet a pris note des efforts déployés par les autorités de transition, malgré ses nombreux défis, pour récupérer certaines localités, entraînant ainsi le retour d'une partie des Personnes Déplacées Internes (PDI) et la réouverture de certaines écoles. A cet égard, la conférence encourage les autorités de la transition à maintenir l'élan en vue de renforcer davantage la sécurité dans le pays.
Un médiateur pour le pays
La CEDEAO a décidé de nommer l’ancien Président du Niger, Mahamadou Issoufou, comme médiateur au Burkina Faso afin de faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes.
Guinée
En ce qui concerne la Guinée, la CEDEAO s'est déclarée très préoccupée par la dégradation de la situation sociopolitique notamment en raison de l'absence d'un cadre de dialogue approprié entre le gouvernement et les acteurs politiques et de la société civile.
La Communauté sous régionale s’est montrée préoccupée de la durée de transition de 36 mois annoncée par la junte et par conséquent exigé la finalisation d'un calendrier de transition acceptable. Le sommet a confirmé la désignation du diplomate ghanéen Mohamed Ibn Chambas en tant que médiateur de la CEDEAO en Guinée.
Rappelons que le sommet extraordinaire d’Accra a été convoqué pour examiner les récents développements politiques au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, depuis le dernier sommet extraordinaire tenu le 25 mars 2022 à Accra. Il devrait soit modifier soit approuver les calendriers de transition fixés par les chefs militaires, qui ont organisé des coups d'État au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Les trois pays ont été suspendus de la CEDEAO, le Mali étant soumis aux sanctions les plus sévères, notamment des compressions financières, des interdictions de voyager et un blocus aux frontières.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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