Côte d'Ivoire : Bonoua, palabre autour de la gestion d'une parcelle de plus 1200 hectare dans le village de Yaou, des arrestations et transfèrement à la prison de Grand-Bassam pour meurtre
La grande famille VONANMLEHIVET de Yaou, Sous-préfecture de Bonoua est détentrice de droits coutumiers sur une parcelle rurale de plus de 1200 hectares située sur l’axe Bassam-Bonoua. Cette famille a pour chef, Nanan Wognin N’Doli Pierre.
Ekressin Mathurin, membre de la famille a sollicité et obtenu, une portion de terre pour son exploitation agricole.
Malheureusement après le décès de ce dernier en 2013, ses ayants droit veulent s’approprier le patrimoine de la famille VONANMLEHIVET.
Ils ont même entrepris des travaux de lotissement, vendu certains terrains et érigé des constructions sur le domaine familial au détriment des membres de cette grande famille, tous héritiers au même titre que leur défunt père.
La famille avec à sa tête nanan WOGNIN N’Doli Pierre a entrepris des négociations avec les enfants du défunt afin d’aplanir les incompréhensions et trouver une solution pacifique à ce litige foncier qui n'ont pas abouties.
Finalement il a fallu la justice pour que les enfants de feu Ekressin Mathurin reconnaisse à la grande famille VONANMLEHIVET les droits successoraux sur l’ensemble des 1200 hectares.
La même justice a assuré les ayants droit de feu Ekressin Mathurin qu’ils bénéficient seulement de 236 hectares de plantations réalisées par leur défunt père sur le terrain familial.
En son temps, la Chambre judiciaire de la Cour Suprême a ordonné l’expulsion des ayants droit de feu EKRESSIN, du reste de la parcelle de plus de 1200 hectare appartenant à la grande famille VONANMLEHIVET (Arrêt N° 509 rendu le 18 juillet par la Chambre Judiciaire de la Cour Suprême de Côte d’Ivoire).
Cette décision a été régulièrement signifiée aux ayants droit de feu Ekressin Mathurin et aux autorités de la région par exploit d’huissier en date du 17 octobre 2018.
(Exploit de signification de l’Arrêt N0 509/18 rendu par la Chambre Judiciaire de la Cour Suprême de Côte d’Ivoire).
L’Arrêt N° 509 rendu le 13 juillet 2018 par la Chambre Judiciaire de la Cour Suprême a également été signifié aux occupants.
Fort de sa qualité de propriétaire reconnue par la Cour Suprême, la grande famille VONANMLEHIVET a initié un lotissement sur l’une de ses parcelles. Et a désigné quatre membres de ladite famille en l’occurrence Gnegnin Kouamé Félix, Abatté Obrou Albert, Allouan N’Doua Valéry et OTRON Oholi Marino pour suivre les travaux de lotissement sur le site, exécuté par un opérateur commis à la tâche par l’Association des membres de la Famille Vonanmlehivet (AMEFAVO).
Des membres de l'Association ont affirmé à la presse que depuis quelques jours, la famille VONANMLEHIVET, fait l’objet d’un acharnement sans limite des enfants de feu Ekressin Mathurin et de leurs acolytes qui ne cessent de troubler la quiétude des travailleurs sur le site en lotissement.
Selon eux les choses ont dérapé et l’irréparable s’est produit le 12 mai 2022 sur la parcelle avec l’assassinat de l’une des quatre personnes commises à la surveillance des travaux, suite à une incursion d’une horde de jeunes gonflés à bloc venus en découdre avec les occupants du site.
«En effet, le jeudi 12 mai dernier, aux environs de 9h30, dans la dynamique des travaux de lotissement entrepris sur la parcelle familiale d’une contenance de 37 hectares, non loin du carrefour Motard, Messieurs GNEGNIN Kouamé Félix, ABATTE Obrou Albert, ALLOUAN N’doua Valéry et OTRON Oholi Marino, dans l’attente des travailleurs de l’operateur, ont été envahis par plus d’une cinquantaine d’individus décidés à commettre des actes délictueux. Voyant ces quidams se diriger à vives allure vers eux, proférant à haute et intelligibles voix des menaces de mort, ces quatre personnes ci-dessus citées ont pris peur et se sont enfuies. Malheureusement, elles ont été rattrapées, passées à tabac et dépouillées de tous leurs objets personnels. OTTRON Oholy Marino qui avait trouvé refuge un peu plus loin dans la broussaille, a été sorti de sa cachette et roué de coups si violents que le pauvre perdit connaissance entre les mains de ses bourreaux. La Gendarmerie dépêchée sur le suite à l’information à eux communiquée par l’Avocat de la famille est arrivé sur le site après la fuite des agresseurs et à transporter les victimes directement à l’hôpital. OTTRON Oholy Marino décédera quelques jours après des suites de ses blessures. Seul ALLOUAN N’Doua Valéry a pu échapper à cette agression barbare », ont expliqué, Djatin Boua Hubert, madame Melan épouse N’Tayé, Vomouan Jean Philippe, tous membres de l'Association de la Famille Vonanmlehivet (AMEFAVO).
Dans le procès-verbal de constat et d’audition établit suite à la plainte déposée par les victimes et leurs familles auprès des autorités policières, il ressort que les personnes ayant commis ces agressions ont avoué à leur victimes, pendant qu’elles les battaient avoir été sollicitées par la partie avec laquelle les membres de la famille VONANMLEHIVET sont en conflit foncier.
«Il ressort de ce procès-verbal, suivant les aveux faits par les agresseurs à leurs victimes, que d’autres personnes notamment M. DJATIN Jules, représentant de la grande famille VONANMLEHIVET et toutes les personnes qui le suivent y compris les agents de la Société de gardiennage agréer recrutés par AMEFAVO pour la surveillance du site des travaux de lotissement étaient également ciblés par cette attaque meurtrière. Fort heureusement pour ces dernières, elles n’étaient sur le site des travaux ce jour-là » a ajouté, madame Melan épouse N'Tayé.
Les conférenciers ont annoncé que cette affaire sera portée devant le Procureur aux fins que les coupables de ces violences extrêmes subissent la rigueur de la loi, selon les propos tenus par l’Avocat des victimes.
« Avant cette agression, en 2020, la grande famille VONANMLEHIVET avait enregistré l’enlèvement et la torture de son chef de famille nanan WOGNIN N’Doli Pierre suivi en 2021 des actes d’agression physique de certains de ses membres. Des plaintes avaient également été déposées contre les commanditaires nommément identifiés sans suite favorable », a rappelé, Djatin Boua Hubert.
Depuis le mercredi 25 mai 2022, le Président de l'Association, AMEFAVO, Jules Djatin a été mis aux arrêts dans cette affaire de meurtre. Après une garde à vue à la Gendarmerie de Bonoua, il a été transféré à la prison de Grand-Bassam.
«Jules Djatin qui était maintenu par la Gendarmerie au début de l'affaire sur accusation mensongère des délinquants dont certains identifiés formellement avaient été arrêtés a finalement été transféré à la prison de Grand-Bassam. Il est accusé a tort par les agresseurs d'être l'instigateur de l'agression. Tout se passe comme si des mains tapies dans l'ombre veulent camoufler l'affaire en faisant passer les victimes que nous sommes pour des bourreaux. Tout le monde est surpris », ont conclu, les conférenciers.
Wassimagnon
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