On ne saura pas ce qui s'est réellement passé à Téra où trois manifestants ont été tués lors d'affrontements entre des soldats français et plusieurs centaines de manifestants.

Les enquêtes menées par le Niger et la France pour déterminer les circonstances exactes de cette tragédie n' ont rien donné.

 Selon le communiqué du ministère nigérien de l'Intérieur publié mardi soir, l'exploitation des résultats de l'enquête de la gendarmerie du Niger et de l'armée française n'ayant pas permis de cerner le déroulement exact des évènements qui ont provoqué la mort et les blessures des manifestants, le Niger et la France on décidé d'assurer ensemble le dédommagement des familles des victimes ainsi que des blessés.

 La gendarmerie nigérienne "a mis en évidence de graves défaillances du dispositif de maintien de l'ordre prévu pour gérer cette situation" par le Niger, qui "ont amené l'armée française à recourir à la force pour s'extraire de la pression des manifestant

"L'enquête menée par l'armée française, quant à elle, tout en reconnaissant le recours par le convoi à la force pour s'extirper de la foule qui le menaçait, conclut que les faits se sont déroulés dans des conditions réglementaires au moyens de tirs de sommations", ajoute-t-il.

 Outre les trois manifestants tués, 17 civils, sept gendarmes nigériens et sept militaires français, avaient été blessés, prrécise le texte

Pour rappel, le convoi militaire parti d'Abidjan pour rejoindre Gao au Mali, avait d'abord été bloqué et caillassé par des manifestants à Kaya dans le centre du Burkina Faso. 

Il avait repris sa route avant d'être de nouveau interrompu par des manifestants en colère à Téra, dans l'ouest du Niger