Côte d'Ivoire : Il abandonne son métier de conducteur de Gbaka pour s'adonner à l'arnaque aux sentiments
Le suspect (DR)
Conducteur de minicar, communément appelé Gbaka, A.A a abandonné ce métier noble pour s’adonner à la cybercriminalité.
Manque de pot pour lui, car il vient d’être interpelé par les agents de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC).
À travers 11 faux comptes qu’il a créés, il se faisait passer pour une Dame au nom de Delta Ange et qui était à la recherche d’un homme pour une vie de couple.
C’est ainsi qu’il fait la rencontre de G.F résident européen via les réseaux sociaux. S'ensuit une relation amoureuse, sans tabou. GF n’hésitait pas à lui venir en aide financièrement, lorsqu’elle en signifiait le besoin. Après plusieurs mois passés à s’échanger des messages, GF propose à sa dulcinée de faire un appel vidéo. Celle-ci trouve le moyen de décliner la proposition. Plusieurs fois, GF réitère sa demande auprès de sa chérie sans succès. Il décide d’en parler à AZ, son ami qui vit aussi à Abidjan, dans le but qu’il rencontre sa chérie. AZ, ensuite plusieurs tentatives vaines, informe qu’il s’agit d’une arnaque, et lui suggère de contacter la PLCC.
Les enquêtes menées par la PLCC en appui avec le Laboratoire de Criminalistique Numérique ont permis de remonter à AA.
Soumis à une audition, dans les locaux de la PLCC, il aurait reconnu qu’il s’est fait passer pour Delta Ange. Il aurait poursuivi en disant qu’il a abandonné son métier de conducteur de mini car (Gbaka) au détriment de la cybercriminalité. Il aurait déclaré que son mode opératoire consiste à pirater des comptes Facebook pour ensuite changer les photos de profil par celles de jeunes femmes européennes. Il contacte par la suite, les amis pour leur soutirer de l’argent. C’est ainsi qu’il a obtenu de GF la somme de 2.664.409 FCFA.
Il aurait terminé en avouant qu’il comptabilise, à son actif, 11 faux comptes.
Suspecté d’utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique suivie d’escroquerie par le biais d’un système d’information, A.A a été conduit devant le parquet où le répondra de son acte, assure-t-on.
Donatien Kautcha, Abidjan
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Entre tomber dans un ravin où tomber dans le lit d'une bonne femme, c'est le choix de l'accident je crois. Ce monde est bien tombé bas.
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