Choguel Maiga

Les autorités maliennes ont décidé de maintenir leur calendrier de deux ans de transition alors que la CEDEAO réclamait un délai de seize mois pour un retour à l'ordre constitutionnel.

Le Premier ministre malien Choguel Maiga devant le Conseil national de la transition (CNT) a annoncé jeudi le lancement d'un processus de deux ans, arguant que les discussions avec la CEDEAO avaient trop mis de temps.

"Nous avons espéré de semaine en semaine trouver un accord avec la Cédéao pour rentrer dans un processus d'accélération (...) mais nous sommes arrivés à un point où nous avons perdu trois mois de discussion et aujourd'hui nous avons décidé de ne plus attendre", a déclaré M. Maïga. 

"À partir de cet instant, nous engageons le processus de mise en œuvre de tout le plan de la transition pour les deux ans qui ont été retenus par le président de la transition", le colonel Goïta, a-t-il ajouté. 

"La preuve est faite par A+B qu'on ne peut pas aller en deçà de 24 mois sauf si on décide de reporter ou de ne pas faire jusqu'au bout certaines actions", a encore affirmé M. Maïga.

 Par ailleurs, le Premier ministre malien de la Transition, Choguel Kokalla Maïga, comme également prévu, a défendu jeudi, devant les membres du Conseil National de Transition (CNT), les réalisations de son Plan d'Action gouvernementale approuvé, en août 2021.

Réunis en mars dernier sur la question malienne, les chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient proposé un retour à l’ordre constitutionnel dans les 12 à 16 mois maximum.

Mais une visite à Bamako de son médiateur pour la crise malienne, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, n'était pas parvenue à ramener le délai de la transition voulu par les militaires sous la barre des deux ans.